Dans son dernier rapport au Conseil de sécurité sur la situation en République centrafricaine, le Secrétaire général Ban Ki-moon insiste sur l'entrave que représente l'impunité, tant pour le processus de paix que pour le respect des droits de l'homme.
« La responsabilité première d'améliorer les conditions du pays repose sur le gouvernement et le peuple de la République centrafricaine », souligne Ban Ki-moon dans son dernier rapport au Conseil de sécurité, rendu public aujourd'hui, et qui couvre la période comprise entre juillet et décembre 2007.
Alors que la situation politique, économique et sécuritaire reste fragile, il est regrettable « que continuent de régner dans le pays la méfiance entre acteurs politiques, l'insécurité - dont de graves violations des droits de l'homme, en particulier les violences à l'égard des femmes-, mais également une culture de l'impunité et des problèmes humanitaires préoccupants », insiste le rapport.
« Je salue les efforts du gouvernement qui, depuis août 2007, a entrepris des actions concrètes afin de contrôler les abus commis par certains éléments des forces de sécurité », déclare le Secrétaire général.
Ban Ki-moon salue aussi la création d'un comité préparatoire composé de 25 représentants des différentes parties, destiné à guider le processus politique pour le règlement de la crise politique dans le pays, notamment dans le nord-ouest et le nord-est du pays.
« Mais il faut s'attaquer plus efficacement à l'impunité » indique le Secrétaire général qui « recommande également aux autorités de gérer les finances publiques avec une meilleure transparence et une plus grande responsabilité ».
Le Secrétaire général a aussi appelé les parties à respecter les normes et les règles du droit international humanitaire, et à garantir l'accès des travailleurs humanitaires aux populations qui ont besoin de leur aide.
Par ailleurs, il a exprimé son soutien à la proposition d'étendre et de renforcer le mandat de la Force multinationale de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (FOMUC).
« Je salue également les efforts intensifs visant à déployer une force européenne multilatérale en vertu de la résolution 1778 », a déclaré le Secrétaire général.
Cependant, la paix est un préalable afin de faire face aux problèmes socio-économiques qui assaillent le pays, a-t-il affirmé, avant d'exprimer le souhait que 2008 soit le début d'un dialogue politique inclusif, « dans l'intérêt du peuple de la République centrafricaine ».