Dans une récente opinion, le Groupe européen d'Ethique des sciences et des nouvelles technologies n'a trouvé aucun argument pour justifier la production de denrées alimentaires à partir de clones et de leurs descendants. Il recommande plutôt de promouvoir l'organisation de débats publics concernant l'impact du clonage d'animaux l'élevage sur l'agriculture, l'environnement et la société.
En mars 2007, la Commission européenne a demandé à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) une opinion scientifique sur les répercussions du clonage d’animaux sur la sécurité alimentaire, le bien être animal et l’environnement. Il a notamment été demandé à la EFSA de déterminer si la viande et le lait provenant d’animaux clonés étaient propres à la consommation.
Parallèlement, l’exécutif européen a demandé au groupe européen d’éthique des sciences et des nouvelles technologies (GEE) d’émettre une opinion sur l’éthique du clonage.
Ces demandes sont survenues peu de temps après que l’autorité américaine de sécurité alimentaire (la United States Food and Drug Administration - FDA) a déclaré, dans un projet d’évaluation des risques publié le 28 décembre 2007, que la viande et les produits laitiers provenant de bétail, de porcin et de caprin clonés étaient propres à la consommation.
Le clonage n’est pas un pratique commerciale en Europe et les produits issus de clones n’auraient pas encore intégré la chaîne nutritionnelle européenne. Cependant, selon la Commission, des produits issus de clones sont sur le point d’être largement commercialisés et devraient investir la chaîne nutritionnelle mondiale avant 2010.
Le projet d’opinion de l’EFSA sur la sécurité du clonage, publié le 11 janvier 2008, estime qu’il est très peu probable qu’il y ait des différences en terme de sécurité alimentaire entre les produits alimentaires provenant de clones et leur descendance comparé aux animaux élevés de façon traditionnelle.
Le texte final de l’évaluation des risques de la FDA américaine, publié le 15 janvier 2008, a conclu que la viande et le lait provenant de clones de bétail, de porcins et de caprins, ainsi que des descendants de clones de toute autre espèce traditionnellement consommée, sont aussi sûrs que celle des animaux élevés de façon traditionnelle. Néanmoins, à défaut d’informations suffisantes, l’autorité n’a pas pu atteindre de conclusion concernant la sécurité de produits alimentaires provenant de clones d’autres espèces animales, comme les ovins.
Suite à l’évaluation de la FDA, le Département américain de l’Agriculture a encore demandé aux agriculteurs américains de maintenir volontairement leurs animaux clonés hors du marché. Cette approche est soutenue par la fédération des industries de production et de promotion des produits laitiers et leurs approvisionneurs, qui affirment qu’il serait prudent d’attendre que tous les importants partenaires commerciaux étrangers aient examiné et approuvé la même technologie de clonage dans leur pays respectifs et que les consommateurs aient accepté l’idée d’acheter du lait provenant de vaches clonées.
Parallèlement, l’exécutif européen a demandé au groupe européen d’éthique des sciences et des nouvelles technologies (GEE) d’émettre une opinion sur l’éthique du clonage.
Ces demandes sont survenues peu de temps après que l’autorité américaine de sécurité alimentaire (la United States Food and Drug Administration - FDA) a déclaré, dans un projet d’évaluation des risques publié le 28 décembre 2007, que la viande et les produits laitiers provenant de bétail, de porcin et de caprin clonés étaient propres à la consommation.
Le clonage n’est pas un pratique commerciale en Europe et les produits issus de clones n’auraient pas encore intégré la chaîne nutritionnelle européenne. Cependant, selon la Commission, des produits issus de clones sont sur le point d’être largement commercialisés et devraient investir la chaîne nutritionnelle mondiale avant 2010.
Le projet d’opinion de l’EFSA sur la sécurité du clonage, publié le 11 janvier 2008, estime qu’il est très peu probable qu’il y ait des différences en terme de sécurité alimentaire entre les produits alimentaires provenant de clones et leur descendance comparé aux animaux élevés de façon traditionnelle.
Le texte final de l’évaluation des risques de la FDA américaine, publié le 15 janvier 2008, a conclu que la viande et le lait provenant de clones de bétail, de porcins et de caprins, ainsi que des descendants de clones de toute autre espèce traditionnellement consommée, sont aussi sûrs que celle des animaux élevés de façon traditionnelle. Néanmoins, à défaut d’informations suffisantes, l’autorité n’a pas pu atteindre de conclusion concernant la sécurité de produits alimentaires provenant de clones d’autres espèces animales, comme les ovins.
Suite à l’évaluation de la FDA, le Département américain de l’Agriculture a encore demandé aux agriculteurs américains de maintenir volontairement leurs animaux clonés hors du marché. Cette approche est soutenue par la fédération des industries de production et de promotion des produits laitiers et leurs approvisionneurs, qui affirment qu’il serait prudent d’attendre que tous les importants partenaires commerciaux étrangers aient examiné et approuvé la même technologie de clonage dans leur pays respectifs et que les consommateurs aient accepté l’idée d’acheter du lait provenant de vaches clonées.
Enjeux
Dans une opinion adoptée le 16 janvier 2008, le groupe européen d’éthique des sciences et des nouvelles technologies estime qu’il ne voit pas d’arguments convainquant pour justifier la production de denrées alimentaires à partir de clones et de leurs descendants.
L’opinion du GEE sur les aspects éthiques du clonage animal pour l’approvisionnement alimentaire déclare qu’étant donné le niveau actuel de souffrance et de problèmes de santé des mères porteuses et des animaux clonés, le groupe doute que le clonage d’animaux à des fins alimentaires soit justifié d’un point de vue éthique. Quant à la question de savoir si cette théorie s’applique également aux descendants des animaux clonés, le groupe estime qu’il faut davantage de recherches scientifiques.
Néanmoins, si la viande et d’autres produits alimentaires clonés provenant d’animaux clonés devaient être introduits sur le marché européen, le GEE estime que :
- La sécurité des produits alimentaires pour la consommation humaine doit être garantie ;
- les lignes directrices pour le bien être animal fournies par l’Organisation mondiale pour la santé animale (OIE) doivent être suivies, et ;
- la législation européenne sur la traçabilité des animaux et des produits alimentaires qui en sont issus doit être appliquée, notamment la traçabilité des importations et des échanges internationaux.
En outre, le GEE recommande l’élaboration d’enquêtes et d’analyses complémentaires sur bien être animal à long terme et les répercussions sur la santé des clones et de leurs descendants. Elle a également conseillé de prendre des mesures concrètes afin de préserver le patrimoine génétique des espèces d’animaux d’élevage et d’aborder les questions de la propriété intellectuelle et de l’étiquetage des produits.
Enfin, il recommande de promouvoir l’organisation de débats publics sur l’impact du clonage d’animaux d’élevage sur l’agriculture et l’environnement, sur les effets de l’augmentation de la consommation de viande et de l’élevage de bovins sur la société, ainsi que sur la distribution équitable des ressources alimentaires.
L’opinion du GEE sur les aspects éthiques du clonage animal pour l’approvisionnement alimentaire déclare qu’étant donné le niveau actuel de souffrance et de problèmes de santé des mères porteuses et des animaux clonés, le groupe doute que le clonage d’animaux à des fins alimentaires soit justifié d’un point de vue éthique. Quant à la question de savoir si cette théorie s’applique également aux descendants des animaux clonés, le groupe estime qu’il faut davantage de recherches scientifiques.
Néanmoins, si la viande et d’autres produits alimentaires clonés provenant d’animaux clonés devaient être introduits sur le marché européen, le GEE estime que :
- La sécurité des produits alimentaires pour la consommation humaine doit être garantie ;
- les lignes directrices pour le bien être animal fournies par l’Organisation mondiale pour la santé animale (OIE) doivent être suivies, et ;
- la législation européenne sur la traçabilité des animaux et des produits alimentaires qui en sont issus doit être appliquée, notamment la traçabilité des importations et des échanges internationaux.
En outre, le GEE recommande l’élaboration d’enquêtes et d’analyses complémentaires sur bien être animal à long terme et les répercussions sur la santé des clones et de leurs descendants. Elle a également conseillé de prendre des mesures concrètes afin de préserver le patrimoine génétique des espèces d’animaux d’élevage et d’aborder les questions de la propriété intellectuelle et de l’étiquetage des produits.
Enfin, il recommande de promouvoir l’organisation de débats publics sur l’impact du clonage d’animaux d’élevage sur l’agriculture et l’environnement, sur les effets de l’augmentation de la consommation de viande et de l’élevage de bovins sur la société, ainsi que sur la distribution équitable des ressources alimentaires.
Positions
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), en commentant l’opinion du GEE, a admis que le clonage animal soulève des questions éthiques, morales et de société plus qu’elle ne le laisse croire et a déclaré que cette opinion complète ses travaux scientifiques actuels sur le sujet.
En commentant le projet d’opinion de l’EFSA, Connie Tipton, présidente de la International Dairy Foods Association (IDFA), a déclaré qu’il était évident que la Communauté européenne en était au même stade que les Etats-Unis il y a un an concernant l’évaluation de la sécurité et des effets sanitaires et économiques non désirés du clonage animal.
Elle ajoute que rien n’est plus important pour les fabricants de produits laitiers que la confiance de la population.
Quelques jours à peine avant que la Food and Drug Administration (FDA) ait fait parvenir sont rapport final autorisant l’introduction du lait provenant de vaches clonées dans la chaîne nutritionnelle, l’IDFA a appelé l’administration à considérer avec précaution les 30 000 commentaires qu’elle avait reçu lors de la consultation sur le sujet. L’Association appelle également à un débat approfondi sur le clonage animal, un débat qui tienne compte des effets négatifs non désirés sur l’économie, le commerce et la santé publique, qui résulteraient de l’introduction trop précoce d’une technologie.
Le sous secrétaire au Département américain de l’Agriculture Bruce Knight, a déclaré que les autorités agricoles américaines avaient encouragé les fournisseurs de technologie à maintenir leur moratoire volontaire sur l’introduction de lait et de viande provenant d’animaux clonés dans la chaîne nutritionnelle. Ses commentaires sont survenus malgré l’annonce des responsables de la FDA selon laquelle les produits alimentaires provenant de bétail cloné étaient propres à la consommation.
L’IDFA a immédiatement félicité Bruce Knight pour le bon sens de sa décision qui consiste à poursuivre le moratoire sur le lait provenant d’animaux clonés jusqu’à ce que les consommateurs américains acceptent l’idée d’acheter du lait de vaches clonées et aient une meilleure compréhension de cette nouvelle technologie.
Elle constate également que le lait et les aliments provenant d’animaux clonés ont été amélioré pour être propres à la consommation dans la plupart des pays qui les importent et qu’il serait prudent d’attendre que tous les importants partenaires commerciaux étrangers aient examiné et approuvé la même technologie de clonage dans leur pays respectifs.
En commentant le projet d’opinion de l’EFSA, Connie Tipton, présidente de la International Dairy Foods Association (IDFA), a déclaré qu’il était évident que la Communauté européenne en était au même stade que les Etats-Unis il y a un an concernant l’évaluation de la sécurité et des effets sanitaires et économiques non désirés du clonage animal.
Elle ajoute que rien n’est plus important pour les fabricants de produits laitiers que la confiance de la population.
Quelques jours à peine avant que la Food and Drug Administration (FDA) ait fait parvenir sont rapport final autorisant l’introduction du lait provenant de vaches clonées dans la chaîne nutritionnelle, l’IDFA a appelé l’administration à considérer avec précaution les 30 000 commentaires qu’elle avait reçu lors de la consultation sur le sujet. L’Association appelle également à un débat approfondi sur le clonage animal, un débat qui tienne compte des effets négatifs non désirés sur l’économie, le commerce et la santé publique, qui résulteraient de l’introduction trop précoce d’une technologie.
Le sous secrétaire au Département américain de l’Agriculture Bruce Knight, a déclaré que les autorités agricoles américaines avaient encouragé les fournisseurs de technologie à maintenir leur moratoire volontaire sur l’introduction de lait et de viande provenant d’animaux clonés dans la chaîne nutritionnelle. Ses commentaires sont survenus malgré l’annonce des responsables de la FDA selon laquelle les produits alimentaires provenant de bétail cloné étaient propres à la consommation.
L’IDFA a immédiatement félicité Bruce Knight pour le bon sens de sa décision qui consiste à poursuivre le moratoire sur le lait provenant d’animaux clonés jusqu’à ce que les consommateurs américains acceptent l’idée d’acheter du lait de vaches clonées et aient une meilleure compréhension de cette nouvelle technologie.
Elle constate également que le lait et les aliments provenant d’animaux clonés ont été amélioré pour être propres à la consommation dans la plupart des pays qui les importent et qu’il serait prudent d’attendre que tous les importants partenaires commerciaux étrangers aient examiné et approuvé la même technologie de clonage dans leur pays respectifs.
Source
EurActiv.com EurActiv.com