Pour Andris Piebalgs, membre de la Commission européenne chargé de l’énergie, «les villes représentent aujourd’hui l’endroit idéal pour mettre en œuvre des idées nouvelles et des projets novateurs destinés à lutter contre le réchauffement climatique. Elles sont aussi des espaces publics où il est possible de trouver des solutions multiculturelles et intersectorielles, et où l’on peut arriver à concilier les intérêts privés et publics». Cette lutte contre la menace que représente la crise climatique «doit se fonder sur la participation de la population», a-t-il ajouté à l’occasion du lancement par la Commission européenne, mardi 29 janvier, de la «Convention des maires».
Il a aussi considéré que «c'est le niveau local qui convient le mieux pour gérer ce problème complexe». Cette convention constitue l’initiative «la plus ambitieuse à ce jour» pour faire participer la population à la lutte contre le réchauffement planétaire. Elle fait suite à une consultation informelle auprès de nombreuses villes d’Europe (1), dont les maires se joindront à la Commission pour le lancement de la convention. Celle-ci consiste, pour les villes qui y adhèrent, à s’engager officiellement à dépasser les objectifs de l’UE en matière de réduction des émissions de CO2, grâce à des actions en faveur de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables. Près de cent villes de toute l’Europe, dont 15 capitales, ont d’ores et déjà manifesté leur soutien à cette convention.
Pour sa part, la Commission soutiendra la mise en commun, entre les villes et régions signataires de la convention, des meilleures pratiques mondiales en matière d’énergie durable, au moyen d’un mécanisme de «critères d’excellence». Un secrétariat de la convention, financé grâce au programme Énergie intelligente – Europe, gérera les tâches de contrôle, de mise en réseau et de promotion liées à ce nouveau défi.
La Commission veut, désormais, élaborer la version finale du texte au moyen d’une consultation officielle, puis fixer un délai pour l’adhésion formelle à la convention. En parallèle, plusieurs débats et manifestations de haut niveau se tiendront pour définir les conditions de participation des entités financières et les critères d’excellence à inscrire dans la convention. Le premier groupe de villes officialisera son adhésion au plus tard lors de la prochaine semaine européenne de l’énergie durable qui se tiendra en 2009.
Pour lire le communiqué de la Commission européenne, voir lien ci-dessous.
(1) Lors de consultation, près de cent villes de toute l’Europe, dont 15 capitales, ont manifesté leur intérêt. Des représentants élus de Londres, Helsinki, Riga, Berlin, Bonn, Milan, Venise, Nantes, Ljubljana et Varsovie, entre autres, participeront au lancement de cette initiative aux côtés d’Andris Piebalgs, membre de la Commission européenne, et de Michel Delebarre, président du Comité des régions.
Liens complémentaires :
http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/08/103&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=en