Le Secrétaire général a ouvert son allocution au Sommet de l'Union africaine par un appel à tous les dirigeants à tout faire pour stopper l'évolution alarmante de la situation au Kenya, annonçant qu'il se rendrait demain à Nairobi pour soutenir les efforts de Kofi Annan.
« Plus de 800 personnes ont déjà perdu la vie au cours des affrontements ethniques déclenchés par le résultat des récentes élections. Les violences se poursuivent et menacent d'atteindre un niveau catastrophique », a déclaré le Secrétaire général à l'ouverture du Sommet de l'Union africaine qui se tient à Addis Abeba, en Ethiopie.
« Les leaders kenyans, le président Mwai Kibaki et le chef de l'ODM [Mouvement démocratique orange] Raila Odinga, en particulier, ont la responsabilité de faire tout ce qui est possible pour régler les questions à la source de cette crise de manière pacifique », a ajouté Ban Ki-moon.
« Le Groupe de personnalités éminentes conduites par mon prédécesseur, l'ancien Secrétaire général Kofi Annan, travaille sans relâche à aider les parties au Kenya à régler les questions qui les divisent et qui ont déclenché la violence et les effusions de sang ».
« Il mérite notre soutien à tous », a-t-il dit.
Ban Ki-moon a appelé « tous les dirigeants africains à encourager les leaders et la population du Kenya à cesser les violences et à régler leurs différends par le dialogue et dans le respect du processus démocratique ».
Lors d'une conférence de presse donnée ce matin à Addis Abeba, le Secrétaire général a annoncé qu'il se rendrait demain à Nairobi pour appuyer les efforts du Groupe de personnalité conduit par Kofi Annan.
« Le Kenya peut rester stable et prospère et un modèle pour toute l'Afrique », a affirmé Ban Ki-moon.
« Je lance un appel au peuple kenyan : arrêter les tueries et la violence immédiatement, avant qu'il ne soit trop tard. Ecoutez les appels de la part de Kofi Annan et des autres dirigeants mondiaux, à la tolérance, à la retenue, au dialogue pacifique pour régler les contentieux. Exigez-le de vos leaders », a insisté le Secrétaire général.