Yvo de Boer, Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, a déclaré aujourd'hui que l'accès aux technologies et le financement représentaient les deux thèmes les plus importants pour les pays en développement dans leur combat contre les effets des changements climatiques.
« Le programme produit lors de la Conférence de Bali en décembre est incroyablement ambitieux », a rappelé aujourd'hui Yvo de Boer, lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU, à New York. « Nous devons, en moins de deux ans, élaborer l'accord international le plus complexe de tous les temps », a-t-il souligné.
Le plan d'action de Bali est composé de quatre blocs, a-t-il rappelé, l'adaptation, la réduction, les technologies et le financement.
Pour les pays en développement, comme ceux d'Amérique latine et des Caraïbes qui ont, selon lui, « le plus à perdre, et le plus à gagner », le défi le plus important réside dans l'acquisition de technologies et de finances suffisantes.
Avant la réduction des émissions, avant la question de l'adaptation, ce sont les technologies et le financement qui doivent tout d'abord les préoccuper, a déclaré Yvo de Boer. Récemment, il avait déjà insisté sur la nécessité d'adopter des instruments financiers et techniques pour appuyer et promouvoir les initiatives des pays en développement, en particulier ceux d'Amérique latine et des Caraïbes (dépêche du 01.02.2008).
« Les technologies et le financement sont le ciment qui permettra de lier les pays développés et les pays en développement dans la lutte contre les effets des changements climatiques et pour un développement durable », a-t-il déclaré.
Selon le Secrétaire exécutif de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), la prochaine réunion qui aura lieu à Bangkok, en Thaïlande, du 31 mars au 4 avril, permettra de fixer un calendrier de travail. Il espère également y voir l'engagement des parties les plus importantes au Protocole de Kyoto.
Côté financement, Yvo de Boer a indiqué que le Mécanisme de développement propre prélevait une taxe de 2% destinés au Fonds d'adaptation. « Il s'agit d'une première étape d'auto-financement », a-t-il expliqué, avant d'ajouter qu'il existait d'autres sources de revenu potentielles comme une taxe sur la Mise en oeuvre conjointe ou sur l'Echange des droits d'émissions.
La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui s'est tenue à Bali, en Indonésie, du 3 au 15 décembre 2007, sous l'égide de la Convention-cadre a constitué un tournant décisif dans la lutte contre ces changements. La feuille de route et le plan d'action adoptés à Bali offrent les outils nécessaires pour négocier un accord général et mondial d'ici à la fin de 2009 (dépêche du 16.12.2008).