La France, qui assumera à partir de juillet la présidence de l'Union européenne, a bon espoir de parvenir à un accord avec ses partenaires sur la lutte contre le réchauffement climatique d'ici fin 2008, alors qu'un consensus sur la question de la stabilité et de la transparence des marchés paraît plus difficile, juge François Fillon.
Le Premier ministre, qui a présidé à Matignon un conseil interministériel sur l'Europe, a annoncé qu'il se rendrait le 19 février devant le Parlement européen, à Strasbourg, pour exposer les priorités de la présidence française.
Trois dossiers ont été traités mardi : la lutte contre le réchauffement climatique, "première des priorités", le pacte européen sur l'immigration et l'asile, la stabilité et la transparence des marchés financiers. Les questions sociales feront l'objet d'un prochain conseil interministériel.
"Nous voulons obtenir un accord sur le dossier climatique à la fin de 2008. (...) Les choses sont très bien avancées. Je pense qu'un accord est tout à fait possible", a déclaré François Fillon lors d'un point de presse.
"Nous sommes satisfaits des ambitions de l a Commission
"BON ESPOIR"
"Deuxièmement, nous voulons obtenir que les objectifs qui sont assignés à chaque Etat membre en matière d'énergies renouvelables soient cohérents avec l'objectif de lutte contre le réchauffement climatique, c'est-à-dire tiennent compte du bilan non carboné de chaque Etat", a-t-il ajouté.
En ce qui concerne l'immigration, "l'accord est probable", a estimé le chef du gouvernement.
"Le plus difficile" reste le dossier de la stabilité et de la transparence des marchés financiers, dont l'urgence s'est imposée à la suite des turbulences sur les places boursières mondiales et l'affaire de l a Société G
La France
"Nous voulons sur ces trois sujets que la présidence française soit l'occasion de progrès significatifs", a dit François Fillon.
"Les points de vue sont encore éloignés, même s'ils se sont beaucoup rapprochés ces dernières semaines. Il y a un bon espoir d'y arriver", a-t-il souligné.
Bernard Kouchner (Affaires étrangères), Jean-Louis Borloo (Ecologie), Brice Hortefeux (Immigration), Christine Lagarde (Economie) et Jean-Pierre Jouyet (Affaires européennes) ont participé au conseil interministériel.