Si le principe des cultures OGM en plein champ à vocation commerciale est source de profonds désaccords, la nécessité de mener des recherches est beaucoup plus largement partagée. «On n'imagine pas de faire décoller un Airbus A 380 rempli de passagers sans avoir fait au préalable toute une série d'essais en plein vol et de contrôles», insiste Jean-François Le Grand, sénateur UMP de la Haute Autorité
Pour permettre ces essais, le gouvernement doit toutefois combler un vide juridique. Jusqu'en juin dernier, les demandes d'essais par l'industrie (qu'il s'agisse de maïs mais également de peupliers ou encore de vignes), étaient d'abord examinées par
Seulement voilà : le mandat de
«Dédramatiser le débat»
Michel Barnier a donc annoncé la création d'une commission d'évaluation des demandes d'autorisation d'essais en plein champ. Ses membres, qui rendront un avis au gouvernement, seront nommés par décret publié conjointement par les ministères de l'Écologie, de l'Agriculture et de
Un Haut Conseil dont la constitution est, pour l'heure, source de nombreuses tensions. Dans son projet de loi initial, le gouvernement prévoyait qu'il soit composé de deux comités : l'un scientifique, l'autre économique, éthique et social avec des représentants de la société civile. Le collège de cette instance devait être constitué d'un président et des présidents des deux comités en charge «d'éclairer le gouvernement sur les OGM et de formuler des avis sur les risques pour l'environnement et la santé publique» .
Dans la rédaction votée par les sénateurs, contre l'avis du gouvernement, le Haut Conseil est, certes, toujours composé d'un comité scientifique et d'un comité de la société civile, mais seul le premier émet un avis. Le second présentera de simples recommandations. En outre, les sénateurs demandent que le président de ce Haut Conseil soit un scientifique «choisi en fonction de ses compétences et de la qualité de ses publications».
Redonner tous les pouvoirs aux scientifiques, «c'est prendre le risque de ne jamais réussir à dédramatiser le débat avec le grand public», s'inquiète Jean-François Le Grand alors que, sondage après sondage, les Français font état de leur méfiance. «Élaborez un texte qui apaise la société française», demandait hier Nicolas Hulot aux sénateurs. Les débats reprendront en avril à l'Assemblée.
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