Nathalie Kociusko-Morizet répète à qui veut l'entendre que les énergies renouvelables et les activités d'économies d'énergie sont porteuses de développement. Les avantages à attendre des contraintes environnementales seront supérieurs aux inconvénients prévisibles. Ceux qui ont bien compris cette leçon et qui l'appliquent sans attendre ce sont nos amis allemands. La réunification avec une partie Est délabrée, l'abandon ou la reconversion de larges pans de l'économie ont été des opportunités pour introduire les nouvelles technologies dans le tissu industriel allemand.
Que ce soit pour l'énergie éolienne, pour le solaire, pour la génération thermique d'électricité, les industries allemandes occupent des positions de leaders dans chacun des domaines. Leaders industriels tout d'abord pour satisfaire les nouvelles demandes intérieures puis, maintenant, tirés par l'exportation.
Ces activités concernant les énergies renouvelables, dont la croissance annuelle mondiale oscille entre 20% et 40% sont des débouchés formidables à l'exportation pour l'industrie allemande. Représentant 6 milliards d'euros en 2006 ils devraient dépasser 15 milliards d'euros en 2010.
Ces chiffres permettent de comprendre le militantisme effréné des autorités allemandes dans le domaine des énergies renouvelables. Il est possible de citer par exemple, l'effort réalisé dans l'attribution de subventions à la recherche dans le domaine des énergies renouvelables qui ont atteint 102 millions d'euros en 2007, d'après le ministère allemand des Energies Renouvelables (BMU), avec un effort tout particulier pour le développement des éoliennes offshore de 5MW. Par contre on les sent moins motivées, ces autorités allemandes, lorsque la Commission Européenne envisage de "verbaliser" les industries de l'automobile pour tout dépassement d'émission de CO2 par les véhicules produits en Europe.