L’enquête ACTE/KDS met en relief l’adoption exponentielle des pratiques de responsabilité sociale dans le secteur des voyages d’affaires. Seulement deux ans après que l’ACTE (Association of Corporate Travel Executives) a présenté la responsabilité sociale des entreprises comme une initiative majeure du secteur, le nombre de voyageurs et d’entreprises s’engageant dans des programmes de respect de l’environnement a plus que doublé.
Une enquête réalisée par ACTE et KDS auprès des acteurs du secteur indique que 58% des entreprises disposent désormais d’une Charte de Responsabilité Sociale et que 56% de leurs voyageurs s’y réfèrent pour mettre en œuvre des pratiques de voyage respectueuses de l’environnement. « Cette évolution majeure du secteur va bien au-delà d’une simple tendance ou d’une campagne de relations publiques » déclare Susan Gurley, Directrice d’ACTE. « Cet important changement des comportements indique clairement que les entreprises et les voyageurs soutiennent la responsabilité sociale de l’entreprise, car elle relève du bon sens ». Mme Gurley souligne qu’en 2005, moins de 7% des membres de l’association soutenaient des pratiques de ce type. Ce chiffre a atteint 14% l’année suivante. « La responsabilité sociale des entreprises est rapidement devenue un élément fondamental de la gestion des voyages d’affaires. » En outre, en décomposant les réponses des personnes issues de Etats-Unis et celles issues du Royaume-Uni et de l’Europe Continentale, l’enquête met en relief un nombre supérieur de réponses en faveur de mesures respectant mieux l’environnement en matière de voyages en Europe. Ainsi, 44% des entreprises européennes ont suggéré à leur personnel de réduire les voyages afin de soutenir une politique plus respectueuse de l’environnement, contre seulement 20% aux Etats-Unis, et dans 46% des entreprises européennes, le département en charge des voyages de votre entreprise est chargé de transmettre des rapports à la Direction Générale sur les émissions de gaz carbonique produites par les voyages des collaborateurs, contre seulement 26% aux Etats-Unis. Au-delà de la politique de voyage, les personnes couvertes par l’enquête paraissent bien connaître l’approche globale de leur entreprise en matière de responsabilité sociale. Ceci inclut des activités de sensibilisation du voisinage, de compensation des émissions de gaz à effet de serre et de réduction des émissions de gaz carbonique dans les sites de production. 39% des personnes interrogées considèrent que leur entreprise a pris les « bonnes » mesures, alors que 48% pensent qu’elles pourraient faire plus. (Les 13% restants sont partagées concernant les pratiques de responsabilité sociale de leur entreprise, mais considèrent ceci comme insignifiant.) L’enquête indique en outre que 34% des personnes interrogées pensent que leur entreprise supporte des pratiques de voyage d’affaires durable et que 35% y travaillent. Le fait que près d’un tiers des participants manifeste plutôt des critiques peut s’expliquer par différents facteurs. Parmi eux, la réduction des coûts est une fois encore considérée comme la principale préoccupation de 77% des personnes interrogées, et seulement 31% citent la responsabilité sociale comme un objectif stratégique. Le fait que l’économie des Etats-Unis (un facteur économique global essentiel) ralentisse peut également expliquer cette concentration sur la réduction des coûts. « Le concept de responsabilité sociale recueille d’excellentes appréciations » ajoute Mme Gurley. « Mais cela ne me surprend pas. L’intérêt dans ce concept, sous l’angle de la formation, n’a cessé de croître lors des cinq dernières conférences réalisées par ACTE dans les deux dernières années. Le mouvement vers la responsabilité sociale devient maintenant plus sophistiqué. Les entreprises et les voyageurs veulent faire plus que compenser simplement leurs émissions de gaz carbonique. Ils veulent de nouvelles méthodes de réduction des gaz carboniques, des carburants alternatifs et des moyens de transport économisant la consommation de carburant ». Elle ajoute que ces préoccupations ont été intégrées dans une initiative étendue d’ACTE en matière de responsabilité sociale et seront explorées plus avant en 2008. Intervenant lors d’une conférence de presse conjointe d’ACTE et de KDS dans le cadre du Salon du voyage d’affaires de Londres, Mme Gurley a déclaré : « La responsabilité sociale détermine ce qui est acceptable en termes environnementaux pour le secteur mondial des voyages d’affaires. Il y a dix ans, ce type de préoccupations n’intéressait pas grand monde. Le fait que le sujet soit devenu une problématique fondamentale pour 58% des personnes interrogées indique clairement qu’une majorité croissante de professionnels pense que c’est une approche cohérente. » Deux présentations consacrées aux Chartes de Responsabilité Sociale et décrivant la mise en œuvre d’un programme et de règles, sont programmées dans le cadre de la « Super Conférence » ACTE/KDS, du 18 au 20 mai 2008, à Washington, DC. ACTE, principal acteur de l’information, de la recherche et de la sensibilisation du secteur, célèbrera à cette occasion son vingtième anniversaire, à l’occasion d’un événement international organisé avec Business Travel News et présentant des conférenciers et experts reconnus issus d’Europe et d’Asie.