« L'égalité des sexes n'est pas seulement un but en soi, c'est une condition sine qua non pour atteindre tous les autres objectifs de développement internationaux, dont les Objectifs du Millénaire pour le développement, a déclaré ce matin Ban Ki-moon à l'occasion de la commémoration, à l'ONU, de la Journée internationale de la femme, dont le thème cette année est `Investir pour les femmes et les filles´.
De nombreuses initiatives pour la promotion de l'égalité des sexes et l'émancipation de la femme ont été lancées dans le monde, comme en témoigne le succès des microcrédits, a souligné le Secrétaire général.
Plus de cinquante pays, lors de l'élaboration de leurs budgets nationaux, ont également lancé des initiatives qui prennent en compte l'égalité des sexes.
Les Nations Unies ont joué un rôle crucial, a rappelé Ban Ki-moon en mentionnant le Programme d'action de Beijing de 1995, qui avait appelé à identifier et à mobiliser des ressources en provenance de tous les secteurs pour promouvoir l'égalité des sexes, ainsi que le Consensus de Monterrey de 2002, qui a reconnu que celle-ci constitue un « élément essentiel de la bonne gouvernance » et que l'émancipation des femmes est un « facteur-clé » du développement économique.
« Nous devons pourtant faire bien davantage », a déclaré le Secrétaire général, avant de proposer un certain nombre de pistes pour augmenter les investissements.
Il a notamment recommandé que les ressources publiques soient utilisées de manière à réduire l'inégalité entre les sexes, grâce à une meilleure gouvernance, des budgets prenant en compte cette recherche d'égalité et une participation croissante des femmes aux processus de décision.
Les services financiers doivent aussi être mis à la disposition des femmes de manière égale, a recommandé Ban Ki-moon.
Concernant l'ONU, il a proposé de doubler le personnel du Bureau de la Conseillère spéciale pour la parité des sexes et la promotion de la femme, et d'augmenter de façon substantielle les ressources de la Division de la promotion de la femme. « J'espère que l'Assemblée générale soutiendra cela comme une contribution tangible à l'égalité des sexes », a-t-il ajouté.
Il a une nouvelle fois exprimé le souhait de créer, au sein de l'ONU, « une seule entité dynamique et renforcée chargée de l'égalité des sexes », susceptible, selon lui, d'attirer plus de financements et d'obtenir de meilleurs résultats.