« Ce Conseil Européen est crucial pour assurer le leadership européen, mais l’objectif proposé de 20% est insuffisant pour répondre à la crise climatique ou conduire aux investissements nécessaires pour que les émissions nettes de l’Europe soient nulles d’ici au milieu du siècle », dit le Stephan Singer, Chef de l’Unité Européenne sur le Climat et l’Energie du WWF.
« Le Conseil doit donner le mandat pour que l’Europe soit équipée de lois lui permettant d’atteindre son objectif initial de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30% par rapport à 1990 d’ici à 2020 ».
Selon le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), lauréat du prix Nobel de la paix en 2007, les pays industrialisés doivent réduire leurs émissions jusqu’à 40% d’ici à 2020 pour limiter le réchauffement climatique à 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels – seuil entériné par les gouvernements européens et au-delà duquel les conséquences pourraient être catastrophiques pour l’humanité.
Damien Demailly, chargé du programme Energie et Climat au WWF France appelle également les chefs d’Etat européens à « concrétiser les engagements pris au Sommet de Bali de soutenir financièrement et technologiquement les initiatives des pays en développement ou émergents » et ce afin de démontrer son engagement et sa solidarité avec ceux qui auront le plus à souffrir du changement climatique. « Un premier acte concret consisterait à affecter la moitié des revenus de la mise aux enchères des quotas carbone achetés par les industriels européens pour soutenir ces pays » ajoute-t-il.
Serge Orru, directeur du WWF France, « attend de la France qu’elle soit – dès maintenant et pendant sa présidence de l’UE – un moteur ambitieux et résolu à emmener l’Europe dans une dynamique positive vers le Sommet de Poznan fin 2008 où les négociations internationales sur le climat doivent impérativement franchir une nouvelle étape ».