Réseau Ferré de France (RFF) a présenté la semaine dernière lors d'une rencontre avec la presse spécialisée européenne sa vision d'un réseau à grande vitesse éco-responsable.
Avec 1.900 km de LGV®, auxquels se rajouteront 2000 km en projet d'ici 2020, RFF souhaite faire coïncider logique de service aux publics et critères de mobilité durable.
Partager les fruits de la grande vitesse ferroviaire avec tous les territoires
En juin 2007, la mise en service de la LGV Est européenne, qui permet l'irrigation à grande vitesse de plus de 20 villes situées en France, en Allemagne, en Suisse et au Luxembourg, a constitué une étape majeure dans la constitution d'un nouveau réseau répondant aux critères de développement durable.
« Il s'agit pour RFF de considérer la grande vitesse ferroviaire, non pas comme une simple vitrine du ferroviaire, mais comme le fer de lance d'une politique d'aménagement des territoires et comme une des réponses aux nouveaux besoins de mobilité des publics, clients et futurs clients du transport ferroviaire » a rappelé Hubert du Mesnil.
« Avec la LGV Rhin Rhône en cours de construction, qui est la première LGV à ne pas partir de Paris, nous entrons dans l'ère de la Grande vitesse interrégionale et transversale » a-t-il précisé lors d'un point-presse avec les journalistes ferroviaires européens.
De même, RFF rénovant la ligne du Haut-Bugey, la liaison Paris-Genève à grande vitesse sera facilitée. Enfin, la Grande vitesse ne doit plus être synonyme d'endettement et de contribution généralisée de la collectivité, à partir notamment d'innovations financières et de partenariats public-privé. En partageant les risques avec le monde privé, RFF va accélérer la mise en service de plusieurs grands projets structurants pour l'Europe du ferroviaire : la LGV Sud Europe Atlantique qui sera la première LGV mise en concession en France ; un peu plus tard, le Contournement de Nîmes et Montpellier ainsi que la LGV Bretagne-Pays de la Loire.
Un marché à conquérir
RFF se place au coeur de l'ouverture d'un nouveau marché. Toutes les lignes nouvelles construites par RFF sont interopérables grâce à un système de signalisation et de télécommunication européen. En faisant gagner des parts de marché au transport ferroviaire en Europe, RFF privilégie l'aménagement durable des territoires et répond à la nécessité de réduire les gaz à effet de serre.
En tant qu'entreprise éco-responsable, RFF affiche ses exigences en matière de développement durable, d'innovations, de soutenabilité financière et d'environnement intégré, et étudie désormais la mise en oeuvre de liaisons cadencées.
Un an après le record de vitesse (574,8 km/h), RFF prépare avec ses deux partenaires SNCF et ALSTOM la suite du programme d'excellence avec l'étude des effets socio-économiques durables des très grandes vitesses commerciales. Cette étude constituera ainsi les bases d'une réponse maîtrisée aux défis du futur, en proposant des grandes vitesses adaptées aux besoins du public européen