Le baril a établi un nouveau record hier à 126,40 dollars. Son prix a doublé en un an. Mais le troisième choc pétrolier diffère des précédents : causé par la demande, il est durable et affecte les comportements plus que la macroéconomie.
Avant de retomber sous les 124 dollars, le cours dubaril de light sweet crude a battu hier à New York un nouveau record absolu à 126,40 dollars. Le prix du pétrole a doublé en un an, quadruplé en quatre ans etdécuplé en dix ans. Il s'agit incontestablement d'un troisième choc pétrolier.
Mais, alors que ceux de 1973 et de 1979 avaient été brutaux et découlaient d'une raréfaction organisée de l'offre, le choc actuel, plus progressif, s'explique fondamentalement par la poussée de la demande en provenance des pays émergents.
Il sera donc plus durable parce que l'adaptation de l'offre est lente et que les inquiétudes sur le climat et le caractère limité des réserves d'or noir conduisent à privilégier les énergies renouvelables. Dans ce contexte, si la conjoncture internationale est moins directement affectée que dans le passé par la flambée des cours, les comportements des agents se modifient et entraînent un bouleversement des structures de production et de consommation.
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