Dès l'ouverture à Rome du sommet de la FAO , Ban Ki-moon cible les biocarburants, un des sujets épineux du sommet, accusés d'être un facteur de la flambée des prix des denrées. Le secrétaire général de l'Onu appelle ainsi les participants au sommet à "aboutir à un plus grand degré de consensus international sur les biocarburants". Ban Ki-moon a aussi rappelé que, pour faire face à la faim dans le monde, la production alimentaire devait "doubler d'ici 2030". Ban Ki-moon profite de ce sommet pour exposer les principes du "cadre global d'action" mis au point par la cellule de crise créée il y a un mois, après la multiplication dans le monde d"émeutes de la faim" .
Dans son discours, Nicolas Sarkozy a proposé la création d'un "groupe international sur la sécurité alimentaire mondiale", qui réunirait institutions compétentes (agences de l'Onu, Banque mondiale, FMI, banques régionales, OMC), États, entreprises, ONG, communauté scientifique, institutions de financement du développement et autres investisseurs.
De son côté, le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, estime que le problème de la sécurité alimentaire est "de nature politique" et qu'il faut "prendre rapidement les décisions courageuses qui s'imposent" pour ne pas placer le monde entier "dans une situation dangereuse". "Le temps du verbe est largement dépassé, le moment de l'action est venu."
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