Alors que l’objectif européen des 10% de biocarburants dans les transports d'ici 2020 est contesté, l’Agence française de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a présenté le 17 juin 2008, une nouvelle méthodologie de calcul des performances des biocarburants première génération. En 2002, une première étude de l’Ademe avait conclu au bilan positif des biocarburants en termes d’émissions de CO2. Mais des divergences sont apparues quant à la méthode de calcul du bilan énergétique de ces carburants sur l’environnement. En juillet 2007, une seconde étude a donc été commandée par le ministère français de l'Ecologie. Celle-ci permettra d’établir les positions de la France sur les biocarburants fin 2008.
La nouvelle méthodologie de l’Ademe vise à garantir le caractère durable des biocarburants. Elle prend en compte la proportion faible d’agrocarburants en France. Elle met aussi en évidence l’impact des émissions de gaz à effet de serre liées au changement d’affectation des sols sur le bilan énergétique global. Elle confirme les dispositions de la politique agricole commune. Celles-ci empêchent la conversion des forêts ou prairies permanentes, cultures à fort contenu en carbone, en zones pour production d’agrocarburants. Un élément qui va dans le sens de la polémique actuelle au sujet de l’impact des biocarburants sur l’élévation des prix des matières premières alimentaires.
Pour en savoir plus, consultez le communiqué de l’Ademe du 26 juin 2008 sur la nouvelle méthodologie pour une meilleure appréhension des impacts énergies et gaz à effet de serre
Consultez la réaction de Greenpeace sur la proposition de directive sur les biocarburants