Le réchauffement climatique ronge les côtes d'Afrique de l'Ouest L'élévation du niveau des océans provoquée par le changement climatique va redessiner d'ici la fin du siècle les côtes ouest-africaines sur 4000 km, du Sénégal au Cameroun, menaçant de disparition des villes, ont averti cette semaine des experts réunis en conférence à Accra. "Les pays les plus menacés sont la Gambie, le Nigeria, le Burkina Faso et le Ghana", a déclaré Stefan Cramer, spécialiste de la géologie marine et responsable de la fondation écologiste allemande Heinrich Boll au Nigeria. Une hausse du niveau de la mer de 2 cm par an suffirait à dévaster de vastes bandes de terre dans les zones côtières fragiles d'Afrique de l'Ouest, surtout dans les deltas densément peuplés, a-t-il estimé. Le Giec tablait initialement sur une montée du niveau de la mer comprise entre 18 et 59 cm d'ici la fin du siècle par rapport à 1990, mais il a renoncé dans son dernier rapport publié en novembre 2007 à Valence à donner une valeur limite à la hausse prévisible du niveau des océans. Selon de récentes études, les glaciers du Groenland pourraient fondre beaucoup plus rapidement que prévu, sous l'effet du changement climatique, accélérant ainsi la montée du niveau des océans. Parmi les villes les plus menacées, figureraient Banjul, la capitale de la Gambie, et Lagos, la capitale économique du Nigeria, où habitent plus de 15 millions de personnes. Certaines parties de Lagos, situées en-dessous du niveau de la mer, sont déjà fréquemment inondées.