Plusieurs études ont déjà démontré la supériorité des forêts tropicales sur les forêts de l’hémisphère Nord pour stocker le CO2 et la nécessité de lutter, tout particulièrement, contre la déforestation de ces zones. Les scientifiques insistent aujourd’hui sur le calcul du rapport coût/efficacité des mesures de préservation de la forêt tropicale. Une récente étude, publiée en juillet 2008 dans la revue scientifique américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), estime qu’un milliard de dollars par an pourrait permettre de réduire de 10% la déforestation tropicale et éviterait l’émission d’environ un demi-milliard de tonnes de carbone sur les 25 prochaines années. Une rentabilité bien supérieure à toutes celles que pourraient atteindre les technologies propres mises en place dans les pays développés ou encore les programmes de plantation d’arbres au Nord. L’intérêt financier de lutter contre la déforestation tropicale sera encore plus important avec la possibilité d’émettre des REDD (réduction d’émissions issues de la déforestation et de la dégradation tropicale) sur les marchés du carbone. Or, le principe est désormais admis depuis le sommet de Bali. Une aubaine pour les pays tropicaux qui vont pouvoir ainsi valoriser leurs efforts de préservation des forêts. |