En décembre, la Commission Européenne a présenté un premier bilan de son plan d’action visant à enrayer la perte de biodiversité d’ici 2010. Malgré l’extension considérable du réseau Natura 2000 qui comprend plus de 25 000 sites (soit 17% du territoire terrestre), la Commission est sceptique sur les chances d’atteindre l’objectif de 2010 si des efforts supplémentaires importants ne sont pas consentis. En effet, les populations d’espèces animales et végétales ne cessent de décliner en Europe car leurs habitats sont fragmentés du fait des autoroutes (ex : la « Via Baltica » en Pologne), disparaissent avec l’intensification des cultures (l’EU semble toujours incapable de réformer sa Politique Agricole Commune) ou détruits par une urbanisation incontrôlée (ex : la côte de la mer noire en Bulgarie).
Pour les deux années à venir, le rapport préconise des mesures fortes pour la mise au point et la restauration des sites du réseau Natura 2000. Le rapport insiste particulièrement sur la restauration du bon état des écosystèmes et des services écosystémiques dans les zones rurales de l’UE non protégées ainsi que dans les milieux marins et d’eau douce. « Nous savons quelles actions mener et nous avons les instruments pour y parvenir. J’appelle donc tous les Etats membres à redoubler d’efforts pour maintenir la diversité de la vie et le bon état des écosystèmes sur lesquels reposent notre prospérité et notre bien-être » a déclaré Stavros Dimas, membre de la Commission chargé de l’environnement. |