Frey Nouvelles Energies avait annoncé à GreenUnivers son intention d’entrer sur le marché de la biomasse par une acquisition. C’est chose faite ,la filiale de la Compagnie financière Frey, vient de prendre une participation au capital de NextEnergies. Frey Nouvelles Energies intervient comme investisseur, développeur et producteur d’électricité à partir de sources renouvelables. La société, présidée par Arthur Rozen, était déjà présente dans le biogaz, l’éolien et le solaire. Elle réalise aujourd’hui 3 millions d’euros de chiffre d’affaires mais affiche de grandes ambitions : « nous voulons être dans les trois ou quatre premiers acteurs français du marché, avec un chiffre d’affaires compris entre 50 et 80 millions d’euros en 2013 », nous expliquait récemment son président, Arthur Rozen. NextEnergies a été fondée en 2006 à Saint-Malo par deux associés, Jorge Boucas (ex-McKinsey et groupe Roullier) et David Sineau (ex-Mercer, Sporever et groupe Roullier). Spécialisée dans l’installation de centrales de production d’énergie thermique ou de cogénération à partir de biomasse, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros en 2008, mais vise plus de 30 millions d’euros en 2012. Elle a réalisé une première levée de fonds en 2007 de 350 000 euros auprès de business angels et du fonds Bretagne Jeunes Entreprises. Elle souhaitait réaliser une nouvelle levée de fonds de deux millions d’euros. Objectif : profiter des perspectives de marché offertes par le Fonds chaleur, mis en place par l’Etat et géré par l’Ademe, pour aider des entreprises à s’équiper en chaudières biomasse. Entre 50 et 100 projets par an pendant au moins trois ans doivent bénéficier d’une subvention. L’entreprise veut aussi développer des projets de cogénération pour produire une électricité toujours à base de biomasse qui sera revendue à EDF. Le tarif d’achat de cette électricité pourrait être multiplié rapidement par deux ou trois, selon NextEnergies. NextEnergies compte deux chaufferies biomasse dans l’industrie : une de 20 MW pour la laiterie Ingredia à Saint-Pol-sur-Ternoise et une autre de 15 MW pour la coopérative Isigny-Sainte-Mère. Toutes deux à base de sous-produits végétaux (palettes cassées…), ces deux centrales produisent de la vapeur utilisée essentiellement pour la déshydratation du lait. Selon la société, elles évitent le rejet de plus de 45 000 tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions annuelles des véhicules d’une ville de 20 000 habitants.