Mieux vaut boire de l'eau filtrée ou en bouteille dans les régions polluées, lorsqu'on est fragilisé par un cancer, recommande le Dr David Servan-Schreiber, soutenu par un comité où siègent des épidémiologistes et des oncologues. Les signataires du dossier, publié sur le site guerir.fr, soulignent que «l'eau du robinet est en général de bonne qualité en France» mais qu'elle varie selon les régions et selon les périodes de l'année, en raison de l'activité agricole. «On fait attention à l’eau que l’on donne aux bébés parce qu’on sait qu’ils ont une santé fragile. Eh bien, on doit tenir le même raisonnement pour les personnes malades ou âgées», indique M. Servan-Schreiber dans un entretien au Parisien (23/6). Ainsi, «des personnes fragilisées peuvent être exposées sans le savoir à des taux de nitrates et de pesticides supérieurs aux normes», estime le texte du communiqué. Il note aussi que «les normes de qualité n'ont pas évolué malgré les nouvelles connaissances sur des polluants à effet hormonal», tels que certains pesticides, certaines hormones ou le bisphénol A. Selon David Servan-Schreiber, l’eau n’est bien sûr pas partout polluée: il souligne que, par exemple, aucun problème n’a été constaté dans l’eau du robinet à Paris. Mais la situation s’aggrave d’année en année: on estime aujourd’hui que la majorité des rivières et la moitié des nappes phréatiques sont contaminées aux pesticides. En 1980, 1,8 million de Français étaient confrontés à des eaux de mauvaise qualité, en 2007 plus de 5 millions, selon des études du ministère de la Santé. «Pour les personnes que cette question interpelle, nous faisons plusieurs recommandations, lit-on dans le dossier publié. Les principales sont:
1. De vérifier les taux de nitrates et pesticides au près de leur mairie (la publication des tests est obligatoire);
2. Si ils sont excessifs, de privilégier l’eau en bouteille (en recyclant les bouteilles en plastique) ou d’utiliser des filtres de bonne qualité (en faisant attention de respecter leur délais d’expiration);
3. D’intervenir au niveau des collectivités locales pour que les zones de captage de l’eau potable de la commune soient protégées, notamment par l’agriculture biologique et le traitement des rejets des centres de soins médicaux. » http://www.guerir.fr/dossiers/alimentation-cancer/eau-cancer/eau-cancer/eau-potable-et-le-cancer-servan-schreiber