Michelle Bellon a jeté un pavé dans la mare du développement du photovoltaïque en France arguant que la France allait, d’ici « deux ou trois ans, être confrontée à de vrais problèmes d’équilibre offre-demande de la boucle locale». Mise en cause : la multiplicité des petites et moyennes centrales intégrées en toiture. Arnaud Mine, nouveau président d’Urba Solar et par ailleurs président du groupement SOLER au SER, a tenu à réagir à ces propos : «Le job d’ErDF n’est-il pas d’adapter le réseau aux nouvelles contraintes ? A ErDF de trouver des solutions comme les gestionnaires du réseau allemand le font sans problème avec de tout autre niveau de puissance. Michelle Bellon évoque également des difficultés à attendre dans le département des Landes où de nombreux projets significatifs de centrales au sol sont en développement. Il y a beau jeu ensuite à aller stigmatiser des difficultés à venir sur les boucles locales liées aux multiples intégrations en toiture en milieu urbain ou semi urbain qui, nulle part au monde, ne posent de problèmes de gestion de réseau insoluble » confie Arnaud Mine.
Autre point évoqué par Arnaud Mine : le manque d’informations réel sur l’état de la file d’attente pour se connecter au réseau. « Aujourd’hui, tout le monde lève les bras au ciel mais personne ne connaît vraiment le volume réel des MW en attente. Nous demandons aujourd’hui à ErDF plus de transparence sur la typologie et la maturité des projets à raccorder. Des données indispensables pour une approche plus sereine de la gestion du réseau. Sans la publication de données cohérentes et fiables sur la liste d’attente, les commentaires sur la gestion du réseau ne semblent pas fondés ». Enfin, Arnaud Mine ne pouvait laisser passer les allégations de Michelle Bellon sur « l’engouement un peu intéressé pour le photovoltaïque en France » du à « un effet d’aubaine assez fabuleux ». « Il n’appartient pas à ErDFd’émettre son avis sur les tarifs d’achat » a-t-il conclu. Comme pour remettre les choses au point !