Les ministres européens de l’énergie doivent exprimer leurs positions sur le futur plan d’action sur l’efficacité énergétique, lors d'une réunion informelle à Bruxelles.
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Agence Internationale de l'Energie : Rapport sur la politique énergétique de la France, en anglais, (payant)
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Commission européenne : Consultation publique sur la politique énergétique de l'UE 2011-2020
La protection des consommateurs et les infrastructures énergétiques sont au cœur des discussions de la réunion des 6 et 7 septembre. Les ministres discutent également de l’efficacité énergétique mardi 7 septembre lors d’un déjeuner. La révision du plan d’action sur l’efficacité énergétique doit y être abordée, a confirmé un porte-parole du ministre belge du Climat et de l’énergie Paul Magnette, dont le pays assure actuellement la présidence de l'UE. La Commission européenne entend présenter le texte révisé sur ce sujet au début de l’année 2011. Une révision à mi-parcours du plan d’action de 2006 avait été prévue en 2009, mais la Commission en exercice avait alors décidé de laisser cette mission au futur exécutif européen.
L’un des points sujets à controverse porte sur le caractère juridiquement contraignant de l’objectif d’efficacité énergétique (20% d’ici 2020). Le commissaire à l’Energie Günther Oettinger avait déclaré attendre des ministres qu’ils se présentent avec une “définition claire et précise de ce que signifie une augmentation de 20% de l’efficacité énergétique”. Le nouveau plan d’action entend atteindre cet objectif, sans que la manière de le mesurer ne soit clairement définie. Par exemple, les économies d’énergie pourraient être mesurées à partir d’une année de base ou selon la consommation d’énergie estimée en 2020.
Pour le moment, un objectif contraignant paraît peu probable, malgré les appels des eurodéputés. La commission Environnement du Parlement européen avait également prévu de débattre de la révision du plan d’action le 6 septembre. Le commissaire Oettinger a déclaré qu’il préférait attendre 2012 pour déterminer si l’objectif apportait des résultats, avant de le rendre contraignant. La Commission reconnaît que l’UE n’évolue actuellement que vers des économies de 11%, dans le meilleur des cas.
Le commissaire à l’Energie entend également présenter aux ministres un projet de plan européen pour les infrastructures. Un débat a lieu à cette occasion sur le financement de ces infrastructures énergétiques. La Commission prépare actuellement une nouveau législation sur ce sujet, qui devrait être présenté plus tard dans l’année. Il portera sur le développement des infrastructures dans la décennie à venir, les préparations d’un plan pour un réseau offshore en mer et les "smart grids"(réseaux intelligents).