Loi Nome : ce qui peut encore changer
Aujourd’hui s’ouvre l'examen au Sénat du projet de loi dit de Nouvelle organisation du marché de l'électricité (NOME), qui va obliger EDF à céder une partie de sa production nucléaire à ses concurrents, conformément aux engagements européens de la France. Trois points vont faire l’objet d’un lobby intense de la part des fournisseurs alternatifs. >> lire
Diminuer le prix de l’accès au nucléaire de base
L'accès régulé à l'énergie nucléaire offre la possibilité aux concurrents d'EDF de bénéficier de la rente nucléaire, en achetant 25% (120 TWh) de la production d'électricité nucléaire d'EDF à prix coûtant. Les nouveaux entrants sur le marché de l'électricité que sont Direct énergie, Powéo ou GDF Suez veulent en effet obtenir des gages que la concurrence s'exercera bel et bien. Deux voies principales existent : soit disposer des moyens d'exploiter un réacteur en France, soit disposer d'un accès régulé à l'énergie nucléaire d'EDF à bas prix. «Il faut savoir qui en France peut exploiter du nucléaire», indique un observateur. «Si, de fait, EDF seul à cette possibilité, il faut réfléchir à comment on le régule».
Reste à définir le juste prix. « Nous avons nos clients gaz à qui nous souhaitons proposer une offre électrique. Et pour ce faire, il faut que le prix de cession auquel EDF doit vendre son électricité nucléaire à ses concurrents soit le même que celui qu’il incorpore dans le tarif bleu, soit 35 euros/MWh » a déclaré le PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet, ce lundi dans un entretien accordé au BIP et à Enerpresse. « L’autre solution, si l’on impose un prix de cession autour de 40-42 euros, est d’augmenter les tarifs. Nous ne le demandons pas. Nous souhaitons uniquement les conditions qui permettent une concurrence équitable sur le marché des particuliers ».