S’il existe de nombreux témoignages, exemples, théories parfois, sur l’enjeu de la Ville Durable, aucune consultation d’envergure, statistiquement représentative, n’avait encore été menée auprès des principaux acteurs-décideurs concernés. C’est pourquoi, du 15 juin au 9 juillet 2010, 500 maires et responsables de structures intercommunales ont été interrogés, par TNS Sofres à la demande de GE, afin de comprendre leurs points de vue, leurs besoins et leurs projets relatifs à la Ville Durable.
Clara Gaymard, Présidente de GE France et Vice-Présidente de GE International en charge des grands comptes publics et des villes, a présenté les résultats de la première édition de l’Observatoire Élus & Villes Durables, réalisé pour GE par TNS Sofres. À cette occasion, Denis Merville, Président de la Commission environnement et développement durable de l'Association des Maires de France (AMF), apporte également son regard sur les enseignements de cette étude.
Les chiffres clés de l’Observatoire :
- 96% des élus ont une perception positive de la ville durable.
- 72% des élus pensent d'abord à l'environnement parmi les différentes composantes de la ville durable.
- 96% des élus considèrent la ville durable comme un enjeu crucial.
- 1 élu sur 2 (46%) souhaite utiliser ou produire de l'énergie renouvelable.
- 4 élus sur 10 souhaitent améliorer la performance énergétique des bâtiments, améliorer l'accessibilité, développer un éco-quartier et des flottes de véhicules propres.
- 90% des élus souhaitent être mieux informés sur les modalités pratiques de la ville durable, notamment par des échanges et des rencontres sur des expériences concrètes.
- Des élus qui auto-évaluent leur commune à un modeste 6/10 sur les questions de ville durable.
« L’observatoire que nous venons de lancer auprès de 500 élus conforte l’analyse et la stratégie portées par General Electric qui a décidé de s’engager très fortement auprès des collectivités locales afin d’élaborer des solutions innovantes pour inventer et dessiner durablement l’avenir des villes. Nous nous réjouissons de constater que cette première étude soit un tel plébiscite du concept de ville durable qui pour 96 % des élus est jugé positivement. Chez GE nous sommes convaincus que c’est dans les villes, qui compteront plus de 70 % de la population mondiale en 2050, que se concentrent les grands défis à relever pour construire une planète durable. C’est pourquoi nous travaillons déjà avec une quinzaine de villes dans le monde pour mieux comprendre les enjeux auxquels les villes sont et seront confrontées et pour bâtir avec elles un vrai laboratoire d’idées. » déclare Clara Gaymard.
96% des élus ont une perception positive de la Ville Durable
Le concept de Ville Durable bénéficie d’un a priori favorable auprès des élus puisque 96% d’entre eux déclarent que ce terme évoque une notion positive, dont 37% de jugements très positifs. La notoriété de ce concept est élevée parmi la population des élus. En effet, 82% des personnes interrogées déclarent en avoir entendu parler, avec toutefois une légère réserve : ils ne sont que 32% à savoir précisément ce dont il s’agit, reflétant un relatif manque de familiarité avec la notion.
Une définition de la Ville Durable focalisée sur les questions d’écologie urbaine (72%) davantage que sur les aspects économiques (15%) et sociaux (22%)
Interrogés sur ce que signifie le terme « ville durable », les élus se focalisent spontanément sur les questions environnementales (à 72%), avec de nombreuses mentions relatives à la dimension énergétique (pour 52% des personnes interrogées, il s’agit d’une ville qui favorise les économies d'énergie, l’utilisation des énergies renouvelables etc.), aux transports et déplacements (30%), à la pollution, à la gestion les déchets (19%) et à celle de l’eau (12%).
Les élus évoquent bien moins massivement les sphères sociales et culturelles (22%).
Enfin, les questions relatives au développement économique et à l’emploi sont mentionnées de façon marginale (15%).
96% des élus fortement sensibilisés aux enjeux liés à la Ville Durable tant par conviction que pour des raisons très pragmatiques
Les problématiques liées à la notion de Ville Durable constituent, aux yeux des élus, un enjeu crucial pour l’avenir ; 96% d’entre eux déclarent que ces questions auront une place importante dans la gestion de leur commune. Plus de 50% déclarent même qu’elles auront une place très importante (70% parmi ceux qui déclarent savoir précisément ce dont il s’agit). Ajoutons que cette prise en compte se fait certes par conviction (87%), mais également pour des raisons très pragmatiques : répondre aux attentes des administrés (87%), compenser l’augmentation des coûts de l’énergie (82%), s’adapter à la législation (75%).
Des élus déjà très mobilisés sur les questions d’économie d’énergie, d’environnement et de mobilité
De nombreux chantiers de la ville durable ont d’ores et déjà été lancés par les élus ;
- Tous (94%) ont aujourd’hui mis en place le tri et la valorisation des déchets ;
- 2 élus sur 3 développent une gestion de l’eau respectueuse de l’environnement (66%) ; informent, éduquent et sensibilisent les habitants à ces thématiques (65%), ou encore développent des espaces verts respectueux de la biodiversité (63%) ;
- Enfin, plus d’un élu sur deux a déjà révisé son plan d’urbanisme (58%), développé l’accessibilité (58%), amélioré la performance énergétique des bâtiments (56%) ou encore cherché à réduire la consommation liée à l’éclairage public (56%).
Et les élus restent mobilisés :
- d’une part, en intensifiant les projets déjà initiés, tels que le recours aux énergies renouvelables (en projet pour 46% des personnes interrogées, mais déjà lancé pour 37%), la performance énergétique du bâti (2ème projet cité par 39%, considéré comme le premier enjeu de la ville durable et déjà en action pour 56%), le développement de l’accessibilité (en projet pour 37%, déjà lancé pour 58%) ;
- et, d’autre part, en initiant de nouveaux projets tels que les éco-quartiers (38% des élus souhaitent les développer, seuls 14% l’ont déjà fait), les flottes de véhicules propres (37% contre 20% actuellement), ou les plans de réduction CO2 (36% contre 20%).
Des attentes importantes en termes de financement (53%), d’information (47%) et d’accompagnement (47%)
Les réponses des élus aux questions concernant leurs besoins pour mettre en place une politique de Ville Durable révèlent que la demande de financement est importante (53% de citations spontanées). Elle est suivie de près par une demande d’information (47%) : davantage de communication sur le sujet, de l’aide pour convaincre leurs administrés ainsi qu’un partage d’expériences. Enfin, un soutien pratique serait également bienvenu (pour 47% des personnes interrogées) : accompagnement méthodologique, conseils techniques, aide à la mise en œuvre …
Par ailleurs, sensibilisés au concept de Ville Durable, et déjà impliqués dans ces démarches, 65% des élus interrogés déclarent être certes bien informés sur les modalités de mise en place d’une ville durable, mais seulement 5% se considèrent très bien informés, révélant tout de même un certain manque de consistance dans la connaissance concrète de ce type de politique.
Les élus affichent également le besoin d’être éclairés sur ce qu’implique une telle démarche. En effet, interrogés sur les bénéfices et les coûts de mise en place de ce projet, ils hésitent : 28% estiment que ces démarches apporteraient à leur commune autant de coûts que de bénéfices, 27% plus de bénéfices que de coûts, 21% au contraire plus de coûts que de bénéfices et 23% ne savent pas répondre. Une distribution statistiquement équilibrée des réponses qui semble indiquer que pour l’instant, rien n’est véritablement clair en la matière.
À la lumière du nombre de projets en gestation et de l’importance que les élus accordent à cet enjeu, il semble donc que la politique Ville Durable est en marche, même si elle reste pour l’instant en deçà des attentes des élus.
À propos de l’Observatoire 2010 Élus & Villes Durables : L’observatoire 2010 Élus & Villes Durables, réalisé pour GE par TNS Sofres, est une enquête réalisée, du 15 juin au 9 juillet 2010, par téléphone, auprès d’un échantillon de 500 maires et responsables de structures intercommunales (400 maires de communes de plus de 2000 habitants et 100 responsables de structures intercommunales).
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