Quartiers high-tech à tous les étages EcoCités, villes intelligentes, quartiers high-tech. A Montpellier, Bordeaux et Toulouse, on prépare les villes de demain. Ce phénomène international a fait l'objet d'un premier colloque la semaine dernière, à Montpellier. Comment seront les villes de demain ? Comment vivra-t-on dans les cités du futur ? Tels étaient les thèmes abordés la semaine dernière à Montpellier lors d'un premier séminaire consacré aux villes intelligentes (smart cities), organisé par l'Institut de l'audiovisuel et des télécommunications en Europe (Idate) dans le cadre de son 32e Digiworld summit.
« Peut-on identifier les principaux domaines aujourd'hui concernés : transport et mobilité, travail nomade, base de données ouvertes, e-paiement, cartographies numériques et systèmes en réalité augmentée… ? Quels sont les méthodes et les outils pour réfléchir et intégrer ces innovations dans la ville ? Comment déployer les facilités de la gestion numérique de la ville sans susciter, à tort ou à raison, une réaction de rejet par le citoyen et consommateur ? » s'interrogeait Alain Veyret, de l'Idate, qui avait invité des représentants de Barcelone et de San Francisco à faire part de leurs expériences.
À Barcelone, il s'est agi, dans le sillage des Jeux olympiques de 1992, de donner vie à un quartier portuaire de 198,26 ha en combinant des zones institutionnelles, universitaires et industrielles. « C'est l'économie du savoir », explique Jose Pique, directeur de 22@ Barcelona. Avec 200 M€ d'investissements, le nouveau quartier intègre des technologies avancées. « La fibre optique est la colonne vertébrale du quartier à laquelle tous les services (transports, eau, énergie), sont reliés », explique M. Pique.
Aux États-Unis, San Francisco expérimente l'open government, l'administration ouverte. « C'est-à-dire partager les nombreuses données publiques qui sont collectées (transports, énergie, etc.) pour les mettre à disposition des citoyens. Ces derniers sont un vivier de talents et peuvent faire des applications », explique Chris Vein, directeur des services informatiques de la ville et du comté. 200 ensembles de données ont été ainsi libérés pour donner lieu à quelque 55 applications (horaires des bus en temps réel, forum sur téléphone mobile pour les parents d'élèves, etc.).
En France, les trois métropoles du Grand Sud s'inscrivent pleinement dans ce vaste mouvement. Montpellier, Toulouse et Bordeaux fourmillent ainsi de projets pour transformer des quartiers entiers.