Pour accroître l'utilisation de chaleur et d'électricité renouvelable dans les bâtiments, un rapport publié dans le cadre du plan Bâtiment Grenelle propose plusieurs modifications aux aides mises en place en France notamment les tarifs d'achat. Dans le cadre du plan bâtiment grenelle, le groupe de travail chargé de réfléchir à l'intégration des énergies renouvelables (EnR) dans le bâtiment vient de publier 67 propositions pour favoriser leur déploiement. Les auteurs de l'étude relèvent surtout le manque de cohérence et de coordination dans la traduction de la politique française en la matière, que ce soit sur les plans technique, économique ou fiscal. "C’est par une politique et une action coordonnées entre les différents acteurs que le développement des énergies renouvelables appliquées au bâtiment pourra se faire de manière pérenne et cohérente", peut-on lire dans le rapport.
Assurer la performance des installations
Le développement des EnR passera en premier lieu par une meilleure qualité des installations assortie d'une garantie de performance. En la matière, la formation des professionnels reste l'une des faiblesses du secteur. Le rapport plébiscite par conséquent la mise en place de dispositifs de suivi de la qualité des installations qui, dans certains cas, fait défaut et porte préjudice aux filières. Il est ainsi proposé d'intégrer dans les formations le comptage et la vérification des performances des installations ou encore de conditionner l’obtention des aides fiscales à l’instrumentation des installations d’énergies renouvelables.
"Cette obligation serait dans un premier temps déclarative. Elle comprendrait des méthodes d'autocontrôle des installations individuelles comme un système embarqué dans la régulation ou un contrôle à distance grâce à un serveur web dédié accessible gratuitement aux propriétaires des installations", détaille le rapport. Les rapporteurs précisent toutefois que ces nouveaux systèmes ne doivent pas se faire aux dépens "de l'économie globale des projets".