Novethic a publié en association avec l’Ademe le baromètre 2010 du reporting sur l’éco-performance des bâtiments, le 9 novembre 2010. Ce quatrième opus montre une montée en puissance des pratiques de reporting, notamment sous l’influence des évolutions réglementaires.
La méthodologie appliquée par Novethic et l’Ademe pour évaluer les entreprises repose sur quatre critères pondérés de la façon suivante : évocation de l’enjeu de performance énergétique et CO2 dans l’immobilier (15 %); connaissance de la performance énergétique et CO2 (35 %); engagement sur la performance énergétique et CO2 (30 %); financement de la performance énergétique (20 %). Trois types d’acteurs sont étudiés dans le document : les promoteurs, les foncières et les gestionnaires d’actifs immobiliers. Les promoteurs immobiliers sont les plus actifs et anticipent l’arrivée prochaine de la RT 2012. La note moyenne des promoteurs atteint 65 % contre 53 % en 2009 et 39 % en 2008. Le trio de tête est composé de Bouygues Immobilier, d’Icade et d’Altarea.
La communication sur la performance énergétique s’améliore donc mais ne va pas toujours jusqu’à présenter des données chiffrées. Chez les foncières, la tendance est également à la hausse avec une note moyenne qui est passée de 26 % à 49 %. Même si l’ensemble des foncières semble aller vers une réduction des consommations énergétiques et/ou de CO2 de leur patrimoine, leur engagement est souvent imprécis. En effet, seules six foncières sur quinze chiffrent leurs objectifs de réduction. Enfin, les gestionnaires d’actifs immobiliers restent peu concernés. Les trois quart d’entre eux sont silencieux sur la performance environnementale de leurs actifs immobiliers. La note moyenne atteint péniblement les 31,5 %.
L’analyse de l’information des sociétés évaluées dans ce document permet de distinguer des bonnes et des mauvaises pratiques. Parmi les attitudes à encourager, il y a par exemple la réalisation de bilans carbone exhaustifs et d’audits énergétiques mais également, plus rare, la fourniture d’un historique des consommations énergétiques sur plusieurs années. Concernant les dérives, il y a notamment la présentation d’un catalogue de projets exemplaires sans vision globale ou encore des engagements aléatoires. Petit bémol, le baromètre s’appuie uniquement sur la communication des entreprises et non sur la réalité de leurs actions. À quand un baromètre de la performance énergétique ?