La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a lancé ce lundi un site Internet pour nourrir la réflexion sur les réseaux électriques du futur, en partenariat avec des énergéticiens et des informaticiens, des professionnels du bâtiment et de l'automobile, et des universitaires.
Les réseaux électriques intelligents, ou «smart grid» «ne sont pas une option mais une obligation», a déclaré lundi Philippe de Ladoucette, président de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), lors du lancement, ce lundi, du site Internet www.smartgrids-cre.fr, qui se veut le premier laboratoire d'idées français dédié aux réseaux électriques du futur.
Le terme de smart grid recouvre toutes les technologies qui, de la centrale nucléaire au consommateur final, en passant par les réseaux haute ou basse tension, les panneaux solaires ou les éoliennes, la voiture électrique, le compteur numérique et tous les équipements électriques de la maison, contribueront à ajuster une production de plus en plus décentralisée et intermittente à une demande en pleine transformation. La Commission européenne prépare une feuille de route pour développer les réseaux intelligents, la France expérimente le compteur communicant Linky mais le processus n'en est qu'à ses débuts.
La mise en oeuvre de ces réseaux suscite une foule de questions, dont beaucoup encore sans réponse: combien cela coûtera-t-il ? A qui ? Quel respect des données privées des consommateurs ? D'où l'intérêt de ce site auquel se sont associés les énergéticiens (EDF, GDF SUEZ, Alstom Grid), les informaticiens (Atos Origin, Capgemini) mais aussi le secteur du BTP (Bouygues Immobilier), l'automobile (BMW, Renault) ou encore l'Université Paris-Dauphine. L'un des économistes spécialistes de l'énergie, Jean-Marie Chevalier, a d'ailleurs codirigé, avec Philippe de Ladoucette un livre qui sort également ce lundi, Electricité du futur, un défi mondial, publié chez Economica.