Les collectivités locales s'organisent pour piloter leurs politiques de développement durable et les faire connaître aux citoyens et aux investisseurs. Cette semaine à Cancún, plusieurs villes et régions, représentant 15 % du PIB mondial, ont réaffirmé d'ambitieux engagements en matière d'émissions de CO2. São Paulo s'est notamment distingué avec un objectif de réduction de ses émissions de 20 % d'ici à 2020. À cette occasion, les représentants des collectivités locales ont répété qu'elles n'attendaient pas un quelconque accord global pour agir. Elles développent déjà, à leur niveau, des « laboratoires du développement bas carbone » qui démontrent le rôle des politiques de développement durable sur la croissance économique d'un territoire.
Du fait d'une urbanisation galopante (50 % de la population mondiale aujourd'hui, 75 % attendus en 2050), notamment dans les pays en développement, les villes concentrent la plus grosse part des enjeux relatifs au développement durable, mais aussi des solutions. En outre, 34 des principales économies mondiales sont des villes, pour seulement 13 entreprises. Sans surprise, elles suivent à quelques années de distance le chemin emprunté par les multinationales. Comme les entreprises pour séduire les consommateurs, les collectivités font feu de toutes leurs vertus environnementales pour attirer investisseurs, activités économiques et citoyens.
Attitude proactive
Aussi, comme le font les entreprises depuis dix ans dans le cadre du Carbon Disclosure Project (une organisation qui collecte et compile les données des entreprises du monde entier), les villes commencent à mesurer et publier leurs émissions de CO2. Chicago, New York et Londres sont en pointe sur le sujet, mais le font chacune à sa manière. La méthodologie du CDP, proposée aux collectivités après une expérience pilote auprès de quelques villes américaines, leur permet désormais de le faire de façon standardisée et de pouvoir se comparer entre elles. Selon le rapport que le cabinet Accenture vient de publier à ce sujet, les villes qui adoptent ces pratiques prouvent qu'elles savent s'adapter et se montrer proactives, accompagner les entreprises implantées sur leur territoire pour identifier leurs risques et se diversifier, favoriser l'innovation... Mais aussi attirer des fonds et mieux démontrer les retours sur investissements.
Or la nécessité de créer un nouveau cadre d'appréciation des investissements constitue justement un point clé de la ville durable.
« Toute la difficulté consiste à mettre en évidence auprès du responsable des achats d'une collectivité, un coût total d'utilisation comme pour un investissement, et pas seulement le coût unitaire initial. C'est d'autant plus compliqué qu'il s'agit le plus souvent de justifier un écart de prix par des impacts financiers et non financiers sur une échelle de temps plus longue », souligne Bruno Berthon, directeur monde des activités développement durable chez Accenture. D'où l'intérêt pour les nombreuses entreprises intéressées par le marché des collectivités, de proposer des solutions de financement adaptées. Ainsi, Philips se rémunère sur les économies d'énergie réalisées au fil des années afin de soumettre aux villes une solution abordable pour s'équiper en lampes basse consommation.
Du fait d'une urbanisation galopante (50 % de la population mondiale aujourd'hui, 75 % attendus en 2050), notamment dans les pays en développement, les villes concentrent la plus grosse part des enjeux relatifs au développement durable, mais aussi des solutions. En outre, 34 des principales économies mondiales sont des villes, pour seulement 13 entreprises. Sans surprise, elles suivent à quelques années de distance le chemin emprunté par les multinationales. Comme les entreprises pour séduire les consommateurs, les collectivités font feu de toutes leurs vertus environnementales pour attirer investisseurs, activités économiques et citoyens.
Attitude proactive
Aussi, comme le font les entreprises depuis dix ans dans le cadre du Carbon Disclosure Project (une organisation qui collecte et compile les données des entreprises du monde entier), les villes commencent à mesurer et publier leurs émissions de CO2. Chicago, New York et Londres sont en pointe sur le sujet, mais le font chacune à sa manière. La méthodologie du CDP, proposée aux collectivités après une expérience pilote auprès de quelques villes américaines, leur permet désormais de le faire de façon standardisée et de pouvoir se comparer entre elles. Selon le rapport que le cabinet Accenture vient de publier à ce sujet, les villes qui adoptent ces pratiques prouvent qu'elles savent s'adapter et se montrer proactives, accompagner les entreprises implantées sur leur territoire pour identifier leurs risques et se diversifier, favoriser l'innovation... Mais aussi attirer des fonds et mieux démontrer les retours sur investissements.
Or la nécessité de créer un nouveau cadre d'appréciation des investissements constitue justement un point clé de la ville durable.
« Toute la difficulté consiste à mettre en évidence auprès du responsable des achats d'une collectivité, un coût total d'utilisation comme pour un investissement, et pas seulement le coût unitaire initial. C'est d'autant plus compliqué qu'il s'agit le plus souvent de justifier un écart de prix par des impacts financiers et non financiers sur une échelle de temps plus longue », souligne Bruno Berthon, directeur monde des activités développement durable chez Accenture. D'où l'intérêt pour les nombreuses entreprises intéressées par le marché des collectivités, de proposer des solutions de financement adaptées. Ainsi, Philips se rémunère sur les économies d'énergie réalisées au fil des années afin de soumettre aux villes une solution abordable pour s'équiper en lampes basse consommation.