Gaz de schiste en Ardeche STOP Villeneuve B - Partie 1 intro
Par ArdecheEcologie07. Mercredi, ce sont près de 800 personnes qui se sont rassemblées dans la petite salle polyvalente de Saint-Sernin pour assister à une réunion sur le gaz de schiste. La commune de Saint-Sernin en Ardèche méridionale, tout près d’Aubenas, est habituellement bien tranquille, avec ses 1400 habitants. Mercredi, en l’espace d’une soirée, ce sont près de 800 personnes qui ont trouvé refuge dans la salle polyvalente du village. 400 personnes assises et quasiment autant debout : les Ardéchois sont venus affirmer leur opposition massive à la prospection de gaz de schiste sur leur territoire. La réunion était organisée par le Mouvement des élus républicains et socialistes de l’Ardèche méridionale. Mais ce n’est pas de politique que les citoyens voulaient entendre parler. Les invités non plus, à l’image de Laurent Ughetto, conseiller général de Vallon-Pont-d’Arc : « le débat local doit franchir celui des parlementaires et doit dépasser les clivages politiques. »
« Tout forage crée une pollution » . Après avoir écouté toutes les personnalités politiques présentes, les citoyens ont eu tôt fait de s’emparer du débat et de se prêter eux-mêmes au jeu des questions-réponses. Un des premiers intervenants a apporté son témoignage d’ancien employé dans une société pétrolière en précisant que « tout forage crée une pollution. »
D’autres, comme Agnès ont exprimé leur vive inquiétude sur la question. Une inquiétude qui n’a fait que décupler avec les multiples interventions alarmistes abordant les questions de l’impact sur le paysage, celle de la préservation des ressources en eau, ou encore de la pollution engendrée par le passage des camions et du développement des gaz à effet de serre. « C’est ensemble qu’on s’en sortira », lançait Maurice, habitant de Balazuc. « Ce soir c’est une belle image de résistance positive que vous avez montrée » a conclu Sabine Buis, conseillère régionale et animatrice de la soirée. Si les citoyens se sont déplacés en nombre à cette réunion, ils se manifestent aussi au quotidien à travers le collectif ardéchois non violent “Stop au gaz de schiste”, créé le 12 janvier dernier. En plus des associations et des partis politiques « plus de 120 citoyens se sont inscrits dès la création et nous en recevons actuellement une vingtaine par jour », explique le porte-parole Jean-Louis Chopin. Le but est simple : « il s’agit de mettre des outils à disposition pour que les gens puissent s’informer et informer à leur tour. On fonctionne en réseau, même si chacun garde son autonomie. Quand les gens sont sensibilisés, en principe, ils se mobilisent », résume Jean-Louis Chopin. Et la partie ne fait que commencer car le collectif est de plus en plus sollicité, notamment pour participer à des réunions qui se multiplient à une vitesse folle. « L’idée, c’est qu’à terme on n’a plus besoin d’être là. »
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