Le lithium des voitures électriques n’est pas une ressource renouvelable (partie 1/2)
Le lithium (Li) possède des propriétés particulières qui en font un matériau de prédilection pour les systèmes de stockage énergétique que l'on trouve dans les téléphones et ordinateurs portables, ou encore pour la mobilité électrique. Il est par exemple le plus léger des métaux avec une masse volumique de 0,53g/cm3, c'est un élément très électropositif et au potentiel électrochimique élevé.
Si les applications dans les batteries sont les plus connues, elles ne représentent d'après le US Geological Survey que 23% du marché du lithium, tandis que 31% de la production est utilisée dans le verre et les céramiques, 9% dans des graisses lubrifiantes et 6% dans de l'aluminium. Cependant, la répartition des différents usages est amenée à changer dans le futur et 40% de la production annuelle de lithium pourrait être destinée aux batteries électriques dès 2020. Ceci se comprend aisément lorsque l'on constate que :
- la Chine possède aujourd'hui un parc de 100 à 150 millions de vélos à assistance électrique et en produit 20 millions de plus chaque année ;
- le gouvernement chinois a pour objectif que 5% des voitures vendues en Chine fin 2011 soient électriques (soit environ 600.000 par an) ;
- ou encore que le président Obama incite fortement les Etats-Unis à ce qu'un million de voitures électriques soit en circulation en 2014 .
Cet article vise à rappeler quelques éléments sur la production du lithium (partie 1) et à récapituler les ordres de grandeur des quantités nécessaires au développement des véhicules électriques et des réserves disponibles sur Terre (partie 2).