Le problème avec les batteries à hydrogène, c'est qu'elles sont encombrantes et dangereuses. En effet, l'hydrogène est un gaz plutôt... explosif; on n'a qu'à penser à la catastrophe du dirigeable Hindenberg, où le zeppelin (nom allemand désignant ce type d'aéronef) rempli de dihydrogène (H2) s'est enflammé brusquement. Il faut donc trouver une façon de transporter le gaz de façon sécuritaire et efficace. Nombre de solutions ont été testées, mais les coûts énergétiques et écologiques de transformation s'avèrent, jusqu'à présent, plutôt décourageants. Mais voilà que Mère Nature nous offre un produit des plus simples qui renferme une quantité phénoménale d'hydrogène. Ce « contenant » est une substance présente partout autour de nous; ce sont les polysaccharides, soit les sucres contenus dans le maïs et les patates, par exemple.
Les polysaccharides (C6H10O5) sont des glucides très stables et il faut user de treize enzymes et d'un peu d'eau pour en libérer le gaz énergétique. Les enzymes sont, quant à elles, des molécules qui stimulent des réactions chimiques. La combustion de l'hydrogène dans le moteur du véhicule produira, comme résidu, de l'eau. Cette eau pourra de surcroît être recylcée, afin de réalimenter le moteur; adieu les gaz à effet de serre!
Les chercheurs estiment qu'un kilo d'amidon pourra ainsi produire autant d'énergie que 1,12 kilo d'essence, et qu'ainsi les voitures bénéficieraient d'une autonomie supérieure avec des réservoirs équivalents. Le professeur Zhang déclare que la prochaine étape vers le moteur à hydrogène fonctionnant avec ce type de pile serait de diminuer le coût de production des fameuses treize enzymes.
Vu la constante augmentation du prix de l'essence et le réchauffement planétaire de plus en plus tangible, les solutions énergétiques alternatives deviennent finalement rentables. À quel moment les automobilistes auront-ils l'occasion de faire le plein... chez leur épicier?