Une nouvelle étude affirme que les changements climatiques pourraient nuire aux baleines vivant dans l'Arctique.
Selon cette recherche, rendue publique hier par le Fonds mondial pour la nature, le réchauffement climatique a probablement les mêmes effets sur les baleines que ceux observés chez les ours polaires - soit modifier l'environnement auquel ils se sont adaptés pour survivre.
Le rapport reconnaît que les scientifiques ignorent jusqu'à quel point les cétacés seront capables de s'adapter aux changements climatiques prédits pour le futur proche.
Alors que les températures augmentent, il est fort possible que le nombre d'espèces «polaires» ira décroissant tandis que des espèces vivant normalement dans un environnement davantage tempéré progresseront vers le nord, ajoute l'étude.
Des recherches ont déjà démontré que l'Arctique se réchauffe deux fois plus rapidement que d'autres parties de la planète.
Cette évolution climatique pourrait avoir de sérieuses conséquences pour des espèces comme les bélugas et les narvals, qui sont tous deux chassés par les Inuits.
Ces deux espèces dépendent énormément des ressources alimentaires abondantes de l'Arctique, et se concentrent dans certaines parties de la région.
«Ces deux espèces sont comme des robots», affirme une spécialiste en biologie marine de l'Université de Washington, Kristen Laidre.
«Elles se rendent dans la même région année après année», dit-elle.
Mais comme les conditions climatiques changent, personne ne sait encore avec certitude comment les baleines vont y réagir.
«Iront-elles plus au nord, à mesure que les glaces reculent. C'est l'une de nos nombreuses interrogations», dit Mme Laidre.
De plus, les baleines habitant les eaux arctiques souffriront probablement du bruit et de la pollution chimique alors que la région pourrait devenir un lieu de passage pour la navigation commerciale.