La campagne Plantons pour la Planète prend racine un milliard de fois à travers le monde. Les engagements pour combattre le changement climatique se matérialisent grâce à une vague de soutien sans précédent des citoyens, des communautés, des écoles, des artistes, des gouvernements et des entreprises.
Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a annoncé qu’il a enregistré une mobilisation exceptionnelle pour répondre unanimement à la crise climatique et qu’un milliard d’arbres seront plantés à travers le monde avant la fin de l’année. Sept mois avant l’échéance de décembre 2007, la Campagne pour un milliard d’arbres vient en effet de dépasser son objectif suite à un flux constant d’engagements. La dernière promesse inscrite émane du Sénégal, qui sous l’égide de son Président, plantera 20 millions d’arbres, assure le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).
Les organisateurs de la campagne, y compris l’ONG Green Belt Movement et le Centre mondial d’agroforesterie (ICRAF), ont été surpris par l’enthousiasme sans équivoque qu’a provoqué la campagne à travers le monde. Des personnes âgées de 5 à 80 ans, issues de tous les milieux et d’une grande majorité d’États Membres des Nations Unies, se sont ralliées aux communautés, artistes, jardins d’enfants, associations de scouts, écoles, universités, municipalités, entreprises et gouvernements pour atteindre cet objectif.
La campagne, qui a été lancée à l’occasion de la conférence sur les changements climatiques qui s’est tenue en novembre dernier à Nairobi, au Kenya, veillera désormais à transformer les promesses en un milliards d’arbres plantés d’ici la fin de l’année, assure le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).
Achim Steiner, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), a déclaré que « 2007 sera à jamais l’année qui aura mis un point d’orgue aux nombreux débats portant sur le changement climatique. Le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat a mis un point final au débat scientifique (le réchauffement climatique a bel et bien lieu), tout en mettant fin non seulement aux controverses sur les impacts (ils ont bien cour et affecteront chaque coin de la planète) mais également au débat économique (combattre le changement climatique ne coûtera que 0,1 pour cent du PNB, peut être moins) ».
« L’autre question clé avait été de savoir si le public était prêt à agir. Il est maintenant sûr que mobiliser les individus, les communautés et les nations en masse afin de contrer l’augmentation de gaz à effet de serre est possible d’un point de vue politique. La Campagne pour un milliard d’arbres met un point final aux questions posées à ce sujet. », a-t-il affirmé.
« Pays et communautés, ainsi qu’entreprises et citoyens de par le monde, au nord comme au sud, ont fait preuve d’enthousiasme et de dévouement en répondant à ce défi. Cela devrait permettre aux gouvernements d’agir avec certitude et conviction, sachant que s’attaquer au réchauffement climatique ne constitue pas un risque politique mais représente une des mesures les plus populaires de notre temps, leur électorat et le public les soutenant pleinement. » Ces propos ont été recueillis lors de la commémoration de la Journée internationale de la diversité biologique coordonnée par la Convention sur la diversité biologique du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).
Ahmed Djoghlaf, Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique, a déclaré pour sa part : « Inverser au niveau mondial la perte accélérée de biodiversité demande des efforts sans précédents à tous les niveaux. C’est un succès remarquable que d’atteindre l’objectif de la Campagne pour un milliard d’arbre à l’occasion de la Journée internationale de la Biodiversité. C’est un témoignage vivant prouvant que la communauté internationale est déterminée à redoubler ses efforts pour combattre à la fois la perte de biodiversité et les changements climatiques, deux menaces environnementales inextricablement liées. Le fait de planter un arbre scelle notre relation avec la nature. C’est un geste porteur d’espoir. Chaque citoyen du monde devrait s’occuper de la nature et la chérir, afin de bénéficier d’une meilleure qualité de vie sur Terre. J’applaudis tous ceux qui nous ont fait atteindre l’objectif du milliard. Et j’ose espérer que six milliards d’arbres pourront être plantés d’ici les célébrations de la prochaine Journée internationale de la biodiversité, afin de réaliser l’objectif de Johannesbourg de réduire la tendance à la déperdition de la biodiversité d’ici 2010. »
Cette année, la Journée internationale est commémorée sur le thème la biodiversité et le changement climatique. Elle coïncide à quelques semaines près avec la publication d’une série de rapports du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui soulignent que la biodiversité, et donc les modes de vies et le bien être de l’humanité, sont menacés par l’accumulation des gaz à effet de serre (GES). Selon le GIEC, le tourisme en Afrique, qui dépend essentiellement de la nature et l’écologie, sera particulièrement affecté : 25 à 40 pour cent de la faune, les zèbres par exemple, dans les parcs nationaux d’Afrique subsaharienne, seront menacés d’extinction.
Dans les Caraïbes, plus d’un tiers des zones de reproduction de tortues risque de disparaître si le niveau de la mer monte de 0,5 mètre. Les îles aux forêts brumeuses et humides, tels Hawaii, connaîtront certainement des pertes en espèces d’oiseaux endémiques.
Dans l’Arctique, l’amincissement de la glace de mer, et une diminution de son étendue, auront des répercussions importantes. Les crustacés, adaptés à la vie au bord de la glace de mer, représentent une source importante de nutrition pour les phoques et les morues polaires. La licorne des mers dépend également des organismes de la glace de mer pour sa survie. (Voir la note aux rédacteurs, pour en savoir plus sur les impacts de la biodiversité et du climat sur l’Afrique et d’autres régions du monde).
La Campagne du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) pour un milliard d’arbres s’est inspirée de l’œuvre du Professeur Wangari Maathai, Lauréate du Prix Nobel de la paix de 2004 et marraine de la Campagne.