Tony Blair a estimé, mercredi dans un entretien au Guardian, que la position américaine sur le réchauffement climatique a "évolué" et que toute conclusion au sommet du G8 autre qu'un accord mondial sur une réduction sensible des émissions de gaz à effet de serre serait un échec.
"Je pense que l'annonce la semaine passée par le président Bush était significative et importante, et il est absurde de dire que ce n'est pas le cas, puisque que cela a fait évoluer les choses", a déclaré M. Blair. "D'un autre côté, vous devez expliquer plus avant ce que ça veut dire."
Les Etats-Unis n'ont pas ratifié le protocole de Kyoto, entré en vigueur en 2005 et qui prévoit une réduction des gaz à effet de serre (GES), principaux responsables du réchauffement climatique. Ils refusent de souscrire aux objectifs contraignants envisagés par la présidence allemande du G8 qui visent à une réduction de moitié des émissions mondiales de GES par rapport à 1990, mais, pour les pays industrialisés, une division par quatre.
la Chine la Chine.
George W. Bush a suggéré jeudi un nouveau cycle de négociations hors de l'ONU avec les 15 principaux pollueurs mondiaux (pays industrialisés et émergents comme l'Inde et
Mais cette proposition laisse le soin à chacun des participants de fixer lui-même ses objectifs et a été fraîchement accueillie en Europe et en Allemagne. Un accord a minima se profile ainsi lors du sommet du G8, qui s'ouvre mercredi à Heiligendamm, dans le nord-est de l'Allemagne.
Pour son dernier sommet du G8 avant son départ de Downing Street le 27 juin, M. Blair a assuré qu'il "ira(it) pour le maximum (de réduction des émissions de GES" et qu'il "voudra(it) plus".
"La chose importante est que si nous avons un accord sur l'idée d'un objectif global d'une réduction sensible des émissions, il doit être clair que c'est de l'ordre des 50%. Vous ne parlez pas de 20%", a-t-il ajouté.
"Ce sera un échec s'il n'y a pas une décision qui mène à un accord global avec une réduction sensible des émissions", a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité d'un accord qui implique à la fois les Etats-Unis et