Ces énergies fossiles, en plus de réchauffer l’atmosphère en échange de l’énergie qu’elles produisent, ne sont pas renouvelables. Ainsi le pétrole connaîtra un jour ou l’autre une pénurie ; en effet, les réserves ont cessé d’augmenter depuis 1990 au moins (+0,1%) alors que la consommation, elle, continue de croître inexorablement (+30%) (source : DGEMP, Ministère de l’Economie et des finances, 2004)
Répartition des émissions de CO2 mondiales en 2000
Source : AIE, 2000 (manicore)
Les émissions dues au transport et au résidentiel / tertiaire connaissent la croissance la plus forte dans les pays industrialisés
Les transports ne représentent pas la plus grosse émission de CO2 (21% du CO2 mondial). La production d’énergie en représente 32% (électricité,…) et l’industrie 24% (source : IEA+GIEC 2000). Néanmoins, c’est le secteur, avec le résidentiel / tertiaire, qui représente la croissance la plus inquiétante car même des pays industrialisés comme la France
Evolution des émissions de GES en France entre 1990 et 2004
Source : CITEPA- Ministère de l’Ecologie et du Développement durable, février 2006
L’élevage responsable de 18% des émissions de GES
Le dernier rapport de la FAO place l’élevage en tête des secteurs émetteurs de gaz à effet si on prend en compte les émissions de toute la filière : depuis la production fourragère (qui comprend la production d’engrais chimiques et la déforestation pour la conversion en pâturages et en cultures fourragères, et la dégradation des pâturages), la production animale (y compris la fermentation entérique et les émissions d’hémioxyde d’azote du fumier) aux émissions de dioxyde de carbone durant la transformation et le transport de produits animaux.
La production mondiale de viande devrait plus que doubler, passant de 229 millions de tonnes en 1999/2001 à 465 millions de tonnes en 2050, tandis que celle de lait devrait grimper de 580 à 1 043 millions de tonnes
L’élevage ne contribue pas seulement au réchauffement de la planète : son impact sur l’environnement porte également sur la dégradation des terres, la pollution de l’eau, et la perte de biodiversité. (en savoir plus sur fao.org)
La déforestation joue en faveur des GES
Les forêts absorbent une part non négligeable du CO2 de l’atmosphère via la photosynthèse. On estime les changements d’usage des sols (ou la déforestation) responsables de 14% des émissions de CO2 (source : IEA+GIEC 2000). Dans un article publié dans l’édition du Monde du 15 mars, Gaëlle Dupont explique que "la déforestation de la planète continue à un rythme alarmant : 13 millions d’hectares (l’équivalent de la superficie de la Grèce
Autre puit de carbone, les océans : les gaz se dissolvent à la surface de l’océan et sont stockés dans les couches profondes et plus fraîches. L’océan Austral est l’un des plus grands réservoirs absorbant jusqu’à 15% des émissions de CO2. Seulement une étude indique notamment que le puits de carbone de l’océan Austral est arrivé à saturation et ne pourra pas absorber l’excès de CO2 émis dans l’atmosphère (source : actu-environnement.com)