Au lendemain de violentes échauffourées à Rostock en marge d'une manifestation anti-G8, la chancelière Angela Merkel et le premier ministre britannique Tony Blair gardaient espoir dimanche de réaliser des progrès sur le climat au sommet d'Heiligendamm (6-8 juin).
À Berlin, les deux chefs de gouvernement ont insisté sur l'importance de trouver une solution sur la protection climatique dans le cadre des Nations-unies. la Convention la Commission José
Angela Merkel a reconnu sans ambages dimanche qu'aucun objectif contraignant de réduction de CO2 n'était à attendre du prochain sommet du G8 mais que ce serait «un résultat nouveau et important si nous nous mettons d'accord pour agir dans le cadre de l'ONU».
«Justement, après la dernière proposition du président américain, je vois une chance que tous les pays du G8 rentrent dans le cercle des négociations de l'ONU», a-t-elle ajouté.
M. Blair a salué le «rôle excellent» de Mme Merkel en tant que présidente du G8 cette année, estimant qu'elle pourrait permettre «des avancées réelles» à Heiligendamm.
Le président américain George W. Bush a annoncé jeudi vouloir soumettre la semaine prochaine au G8 un nouveau cycle de négociations avec les grandes économies mondiales pour fixer d'ici à fin 2008 un objectif mondial à long terme de lutte contre le réchauffement climatique. Mais cette initiative est prévue hors du cadre de négociation qui est
En réaction aux affrontements entre des casseurs et la police-- les plus importants en vingt ans en Allemagne-- en marge d'une manifestation anti-G8 samedi à Rostock (nord-est de l'Allemagne), Mme Merkel a annoncé qu'il n'y aurait «aucune tolérance envers des manifestants violents».
Au total, 128 personnes, dont 16 étrangers --trois Espagnols, deux Français, deux Belges, un Bulgare, un Danois, un Polonais, un Grec, un Mexicain, un Japonais, un Autrichien, un Suédois et un Urkainien-- ont été interpellées.
Le Parquet de Rostock a requis dimanche des mandats de dépôt contre dix casseurs, les autres personnes interpellées ont été relâchées. La police, qui compte trente blessés graves dans ses rangs, avait dénombré quelque 2 000 «autonomes».
La situation avait commencé à dégénérer samedi soir quand des manifestants masqués avaient commencé à jeter des pierres, des bouteilles, des cocktails Molotov et d'autres engins sur les policiers anti-émeutes, qui ont répondu par des canons à eau.
Un millier de personnes, policiers et manifestants confondus, ont été blessées. Le nombre des blessés graves parmi les manifestants, c'est à dire ayant au moins une fracture ou étant hospitalisés, n'était pas confirmé officiellement, mais les organisateurs avancent le chiffre de 20.
Les organisateurs de la manifestation ont fermement condamné les échauffourées, causées par une minorité de jeunes gens, se disant résolus à «tout faire» pour que les autres manifestations prévues quotidiennement jusqu'à la fin du G8, vendredi se déroulent sans débordement.
Dimanche, 700 opposants au sommet du G8, selon la police, 5 000 selon les organisateurs, ont poursuivi dans le calme leurs actions de protestations par une manifestation contre les OGM.
Avant les débordements ayant opposé des «autonomes» à des policiers, entre 25 000 et 30 000 altermondialistes (selon la police), de tous âges avaient manifesté dans une ambiance bon enfant pour protester contre la politique du G8.
Les organisateurs, parmi lesquels l'association Attac, faisaient eux état de 70 000 à 80 000 manifestants.
Le G8 a lieu de mercredi à vendredi dans la station balnéaire d'Heiligendamm, déjà totalement coupée du reste du monde, à une trentaine de kilomètres de Rostock.
Lundi et mardi, se dérouleront à Berlin les sommets UE-Canada et UE-Japon, en présence du président de