Les négociations risquent d’être serrées. Pour ce sommet, Angela Merkel, la chancelière allemande, a fait de la protection du climat sa priorité.
« Et elle n'entend pas se laisser voler "son" sommet », écrit le Temps. Selon le quotidien genevois, la chancelière est prête à « se battre jusqu'à la dernière minute. Quitte à froisser l'ami américain ». Car c’est là que le bât blesse. Le président américain, George W. Bush, a créé la surprise en proposant de lancer un nouveau cycle de négociations sur le climat : il s’agirait de fixer d’ici fin 2008, un objectif mondial de réduction des gaz à effet de serre, non contraignant.
Selon les Echos, il s’agit « incontestablement » d’une « concession de taille » de la part de Bush, qui n’a jamais voulu ratifier Kyoto. Néanmoins, « le moment et la nature des idées avancées par la proposition des Etats-Unis soulèvent de nombreuses interrogations », estime le journal. Car à l’inverse de Kyoto, le projet américain n’est pas contraignant. De quoi nourrir le scepticisme de ses détracteurs sur ses motivations. Voir d’isoler un peu plus les Etats-Unis sur la scène climatique.
Selon le Temps, Angela Merkel « semble s'être alliée avec le président russe Vladimir Poutine sur ce sujet, pour mieux isoler des Etats-Unis ».
De la même façon, « Tony Blair soutient Merkel sur les objectifs climatiques », rapporte le Financial Times. Le quotidien de la city estime que ce ralliement fait planer sur Georges Bush le danger d’être isolé cette semaine à Heiligendamm.