. Désormais, la question du développement durable est omniprésente. La priorité doit par conséquent être accordée à une société viable à long terme. Cependant, l’esprit humain a une tendance — bien naturelle — à chercher un profit à court terme, sans considération pour les conséquences parfois néfastes. C’est pourquoi le système économique de la société est si élaboré et efficace. Malheureusement, cette focalisation se fait au détriment de la protection de l’environnement. C’est ainsi que dans les faits l’économie et l’écologie s’opposent: ces sciences cherchent toutes les deux le profit de l’être humain, mais la première à brève échéance seulement.
Pourtant, la concordance phonétique de ces deux notions n’est pas un hasard. Elles font toutes les deux références à gestion de la maison, de l’habitat (oikos en grec). Mais l’économie sous sa forme actuelle n’est qu’une illusion, puisqu’elle ne profite qu’à un nombre restreint d’individus dans le temps et l’espace; tandis que l’écologie telle qu’on l’envisage prétend — à raison — œuvrer pour une subsistance durable de l’être humain dans sa maison, la Terre.
Dans la réorganisation qu’entreprend le Conseil fédéral, il faudra donc qu’il veille à concilier ces deux aspects fondamentaux de la société, en ayant toujours à l’esprit les conséquences sur le long terme de chaque décision. Même s’il faut dans ce but faire des concessions sur le proche avenir. Car ces dernières ne seront que provisoires.
Le jour où l’on ne parlera plus distinctement d’économie et d’écologie, mais seulement d’éco, alors la société aura accompli un grand pas en avant.