L'éditeur de logiciels enclenche une initiative de recyclage de PC à destination des PME africaines pour réduire la fracture numérique sans oublier le volet business.
A l'occasion d'un forum sur les nouvelles technologies organisé à Ouagadougou (Burkina Faso) par Microsoft en collaboration avec la Banque
1 milliard de PC recyclé d'ici 2010
Le coût de l'opération est estimé à plusieurs dizaines de millions de dollars pour la firme de Redmond. Les ordinateurs recyclés seront reconditionnés avec des programmes Microsoft avant d'être cédés à bas prix aux sociétés africaines. Optimiste, Cheikh Diarra, le patron de Microsoft Afrique, a annoncé que "d'ici 2010, un milliard d'ordinateurs devront être recyclés dans le monde". Et il pourrait bien avoir raison: chaque année, les Etats-Unis se débarrassent d'environ 70 millions de PC.
Quand la lutte contre la fracture numérique rime avec business
Pour Microsoft, l'enjeu est important. Le groupe, qui souhaite fournir d'ici 2020 des technologies aux 5 milliards d'habitants qui n'y ont toujours pas accès, s'intéresse de plus en plus à l'Afrique. Selon lui, cette initiative permettra aux PME de "penser Windows" à chaque fois qu'elles allument un ordinateur. Et donc de mettre de côté l'open source, qui connaît une belle percée sur le continent.
Petit bémol, cependant, à cette initiative, qui reste bien accueillie: "un PC utilisé à Paris est différent de ceux utilisés dans les pays chauds. Un matériel confronté aux vents sablonneux du Niger ou à l'humidité du Nicaragua n'excédera pas trois mois d'utilisation", explique Jean-François Caznave, le président de Télécoms sans frontières (TSF), à nos confrères de Silicon. Reste dès lors à espérer que les PC occidentaux ne se seront pas envoyés en Afrique pour s'échouer dans une des nombreuses décharges.
Jean-Philippe Courtois, le président de Microsoft International, la firme de Redmond a également l'intention d'"aider dans les quinze ans à venir à la transformation du système éducatif en donnant un accès plus large aux nouvelles technologies partout en Afrique". 200 000 éducateurs auraient déjà été formés par l'éditeur.