Le conseil général de Loire-Atlantique monte au créneau pour défendre ses projets éoliens.
La collectivité s’interroge sur la volonté de l’Etat d’encourager le développement des énergies renouvelables alors que deux dossiers ont été retoqués à la dernière minute après des années d’instruction. L’un, démarré en 2001, a été refusé le 29 mai par la commission des sites : des experts scientifiques ont découvert que les éoliennes menaçaient l’avifaune, le site se trouvant sur un important couloir de circulation des oiseaux. A Bouvron, c’est un radar de Météo France qui, depuis le printemps 2006, bloque la délivrance du permis de construire. «Nous n’avons reçu aucune réponse», déplore Marcel Verger, le maire.
Le département ne remet pas en cause les arguments invoqués mais déplore une concertation insuffisante entre les différents services, voire la complexité et l’opacité des procédures. «Le résultat est catastrophique», dénonce Patrick Mareschal, président (PS) du conseil général. Aujourd’hui, un seul parc fonctionne sur le territoire alors que 70 projets sont en cours. Et l’obligation de créer, à compter de juillet 2007, des zones de développement éolien dans le cadre desquelles devront s’inscrire les futurs parcs risque d’allonger encore davantage les délais de réalisation. Du coup, le conseil général fait une proposition aux communes et intercommunalités. «Nous allons leur proposer notre aide technique et financière pour accélérer la création de ces ZDE», indique Françoise Verchère, vice-présidente de la collectivité.
