D’ici 2050, 30% des espèces animales connues pourraient avoir disparues, soit directement du fait de l’homme (chasse, pêche à outrance) soit par la modification du climat et donc du milieu.
À ce jour, le rythme d’extinction des espèces (animales ou végétales) est de 1 000 à 10 000 fois supérieur à la normale. Selon l’Union Mondiale pour la Nature (IUCN), 15 589 espèces animales sont en danger, dont 7 000 en voie d’extinction. La destruction des écosystèmes en est l’une des causes principales, notamment le réchauffement climatique qui vient perturber le comportement de certaines espèces animales. Par exemple, l’ours blanc, dont la banquise est le principal terrain de chasse : on a relevé récemment des comportements cannibales chez certains individus, cela provoqué par la raréfaction du gibier, de même que la présence de plus en plus grandes d’ours polaires aux abords des communautés, à la recherche de nourriture. La Fondation Sedna est à l’origine d’une mission d’observation en Antarctique. Un équipage constitué notamment de chercheurs et de biologistes canadiens et argentins a passé près 15 mois autour de la péninsule Antarctique. Ils ont rapporté qu’en 50 ans, le réchauffement dans certaines zones de la péninsules antarctique avoisinait les 6°C (les observations portaient sur le mois de juin, début de l’hiver antarctique). Or, on sait qu’au-delà d’un réchauffement de 1°C des océans, certaines espèces (anémones, coraux, étoiles de mer) ne sont plus en mesure d’assurer leurs fonctions vitales. L’impact du réchauffement climatique et de la perte de biodiversité est énorme et avoir des incidences au niveau environnemental bien sur, mais aussi humain, démographique et géopolitique (le Conseil de Sécurité vient d’ailleurs d’inclure ces problèmes à son programme puisque le réchauffement climatique pourrait avoir des conséquences sur le maintien de la paix dans le monde). Source : Conférence Mission Antarctique : la Terre vue de la mer (changements climatiques et biodiversité), Montréal, 22 mai 2007 |