A la veille du G8, les autorités chinoises réaffirment leur volonté de ne pas sacrifier le développement économique de leur pays à la lutte contre le réchauffement de la planète.
C'est une première pour un pays en développement.
La Chine
vient de fournir un document de 62 pages dans lequel est exposée la stratégie qu'entend suivre le gouvernement chinois en matière de lutte contre le réchauffement climatique... Soixante deux pages mais pas de grandes nouveautés puisque ce texte se borne à reprendre des mesures déjà annoncées les années précédentes.La Chine
n'affiche en particulier pas d'objectif chiffré de réduction des gaz à effets de serre."Le fait quela Chine
la Chine
la Commission
Ma Kai a de nouveau appelé les pays industrialisés, sources, a-t-il souligné, de 95% des émissions de CO2 "de l'industrialisation à 1950" et de 77% d'entre elles de "1950 à 2000", à assumer leur responsabilité historique en fournissant "une assistance financière et technique pour aider les pays en développement à lutter contre le changement climatique".
La publication de ce document à deux jours du G8 et quelques jours après une initiative des Etats-Unis sur le climat ne doit évidemment rien au hasard. Pour Greenpeace, la publication du rapport chinois, avant la réunion du G8, n'est pas le fruit du hasard.
La Chine
"peut utiliser le document comme un outil de négociation pour obliger les pays industrialisés à s'engager encore plus dans la lutte contre le réchauffement climatique et à tenir leurs promesses de réaliser des transferts de technologie", a réagi Yang Ailun, spécialiste du réchauffement climatique à Greenpeace Chine.Le président américain George W. Bush a annoncé la semaine dernière vouloir soumettre au G8, qui se tiendra de mercredi à vendredi à Heiligendamm (nord-est de l'Allemagne), un nouveau cycle de négociations avec les grandes économies mondiales pour fixer d'ici à fin 2008 un objectif mondial à long terme de lutte contre le réchauffement climatique.
Mais cette initiative américaine est prévue hors du cadre de négociation qui est
la Convention
des Nations Unies sur le changement climatique adoptée en 1992.D'où l'accueil négatif qu'elle reçoit pour l'instant. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, interviewé par le quotidien britannique Guardian, vient ainsi de rejeter cette proposition américaine : "je ne peux accepter l'idée que nous ayons à établir un autre groupe de discussions sur le même sujet que ceux discutés à Kyoto et (dont les objectifs) n'ont pas été atteints".
Le Brésil, champion des carburants verts (éthanol, biodiesel) et qui a été invité avec le Mexique,
la Chine
, l'Inde et l'Afrique du sud au G8, compte se faire entendre sur ces quetsions d'environnement et de réchauffement climatique, en soulignant le lien avec la lutte contre la pauvreté.