Les cimentiers implantés en Europe ne veulent pas être les seuls obligés à réduire à marche forcée les émissions de CO 2 .
Les cimentiers français veulent internationaliser le traitement des problèmes de réduction des émissions de CO 2 .
Les cimentiers implantés en Europe ne veulent pas être les seuls obligés à réduire à marche forcée les émissions de CO 2 . À l'heure actuelle, seule l'Union européenne a adopté des mesures contraignantes. Une directive européenne a conduit à la mise en place en France de deux plans nationaux d'allocation des quotas de CO 2 (PNAQ), 2005-2007 et 2008-2012. Mais les quotas alloués aux cimentiers français sur 2005-2007 ont été, selon le syndicat français de l'industrie cimentière, insuffisants pour faire face à la hausse de la production de ciment, induite par le boom de la construction de logements. Les groupes de BTP ont dû - un comble! - importer du ciment alors que le transport routier est, lui aussi, émetteur de CO 2 . Le PNAQ 2008-2012 s'annonce également insuffisant : les cimentiers chiffrent à 5 % leur besoin de quotas. Or acheter des quotas est onéreux (20 à 30 euros par tonne de C0 2 ).
RISQUE DE FAVORISER LES DELOCALISATIONS
Ils s'estiment lésés alors qu'ils affirment avoir réduit les émissions de CO 2 de 25 % par tonne de ciment depuis 1990. Aussi veulent-ils peser avec leurs confrères européens dans les instances internationales, de telle sorte que le problème de réduction des émissions de gaz à effet de serre soit traité à l'échelle mondiale. Et non pas comme aujourd'hui par zone géographique au risque de favoriser des délocalisations ou, en sens inverse, une forme de dumping environnemental. Mais il y a fort à parier que ces distorsions mettront des années avant de se combler.