Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, John Holmes, plaide pour une réponse rapide de la part des donateurs à l'Appel éclair lancé aujourd'hui en faveur du Swaziland.
« Une situation très préoccupante en matière de malnutrition est à craindre si nous n'agissons pas sous peu », a-t-il déclaré à propos de la crise qui sévit dans ce pays frappé par une terrible sècheresse qui touche également le Lesotho, le Zimbabwe et certaines parties du Mozambique (webcast). « Près de 400 000 personnes sont concernées au Swaziland, où la situation est exacerbée par les ravages de la pandémie de VIH/sida et la vulnérabilité de nombreux orphelins », a dit le chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Au Zimbabwe, ce sont environ quatre millions de personnes qui ont besoin d'aide, a poursuivi John Holmes. Un Appel consolidé avait déjà été lancé en faveur de ce pays pour un montant de 241 millions de dollars. Mais il a été financé seulement à moitié, a-t-il précisé. En réponse à une question, M. Holmes a indiqué que le Gouvernement zimbabwéen coopérait de manière globalement satisfaisante aux efforts humanitaires en cours. En République démocratique du Congo (RDC), « les opérations de secours sont compliquées par des conditions particulièrement défavorables, telles que l'insécurité alimentaire, le manque de services de base, les conflits et les maladies, en particulier dans la région des deux provinces du Kivu », a expliqué le Secrétaire général adjoint. En outre, l'Appel consolidé lancé en 2007 en faveur de la RDC n'a été financé jusqu'à présent qu'à hauteur d'un tiers des 680 millions de dollars demandés. Saluant ensuite la décision prise hier par les ministres européens d'envisager le déploiement d'une force militaire au Tchad, M. Holmes a indiqué que la situation humanitaire s'était rapidement détériorée dans ce pays, où 230 000 réfugiés soudanais et 170 000 personnes déplacées sont confrontés à des problèmes d'insécurité, d'isolement et de manque de services de base. S'agissant enfin de la situation à Gaza, le Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU a déclaré que la fermeture des points de passage continuait d'y aggraver la crise économique. Alors que 80% des employeurs y ont cessé toute activité, c'est toute la population de Gaza, à savoir 1,5 million de personnes, qui pourrait bientôt devenir dépendante d'une aide humanitaire, a prévenu M. Holmes. |
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