Tandis que la Cour européenne vient d’interdire l’herbicide gramoxon, autrement nommé paraquat, certaines voix s’élèvent pour rappeler que la Martinique et la Guadeloupe sont en état de "catastrophe écologique avérée". "Une commission d’enquête parlementaire a été réclamée et une simple mission d’information a été proposée par Patrick Ollier, alors président des affaires économiques, de l’environnement et du territoire", indique le communiqué. "Cette décision confirme bien les alertes soulevées dès 2004 par Philippe Edmond-Mariette, alors député de Martinique." L’affaire Paraquat vient renforcée celle déjà longuement débattue du chlordécone.
Le gouvernement a, une nouvelle fois, été interpellé, via la commission "affaires économiques, environnement et territoire", sur l’état de catastrophe écologique de la Guadeloupe et de la Martinique, mardi 24 juillet. "Les populations ne peuvent plus attendre que leur santé ainsi que celle de leurs enfants fassent l’objet d’une "attention décalée" de l’Etat", indique le député de la troisième circonscription de la Guadeloupe, Jeanny Marc. "L’urgence est déclarée. Il faut que cette situation soit traitée comme une priorité faisant jouer la solidarité nationale." La Cour européenne a interdit, par décision judiciaire, l’utilisation du Paraquat le 10 juillet dernier. L’herbicide, jusqu’alors très utilisé par le agriculteurs des deux îles, a été retiré de la vente il y a quelques jours.