Des scientifiques français cherchent à décrypter les réseaux d’influence qui se manifestent sur le thème du réchauffement climatique et qui parasitent les prises de position de la France dans les négociations internationales. (Introduction à l’étude)
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Stratégie d’influence : Réchauffement climatique (Introduction à l’étude) http://www.infoguerre.com/article.php?sid=1160 |
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Rappel du contexte Des scientifiques français cherchent à décrypter les réseaux d’influence qui se manifestent sur le thème du réchauffement climatique et qui parasitent les prises de position de la France dans les négociations internationales Synthèse de l’étude Si les négateurs du climat sont particulièrement nombreux et organisés, cela n’empêche pas un isolement progressif de leur réseau. Sur le plan institutionnel ils sont, comme l’administration Bush, de plus en plus isolés. Le rapport Stern a supprimé leur principal argument : celui de la croissance économique. Au plan sociétal, le principal financeur des réseaux de négateur, Exxon Mobil, a lui aussi pris du recul. Ce qui ne l’empêche pas d’essayer d’intervenir par d’autres moyens, afin de ralentir de futures réformes. Si l’affrontement n’est plus frontal, il n’en demeure pas moins présent, mais de manière plus détournée. Les fondations américaines possèdent un rôle social majeur, notamment dans le contexte d’un désengagement de l’Etat de certains secteurs. Acteurs clés de l’activité caritative américaine, les fondations justifient leur rôle d’intermédiaire entre les donataires et les bénéficiaires des dons par le fait qu’elles permettent le financement de biens et de services d’intérêt général, qui n’auraient pas été produits sans elles. L’efficacité des fondations se mesure donc à travers leur capacité à lever des fonds et à les réallouer. Certaines possèdent, de plus, un poids moral important comme la Fondation Bill and Melinda Gates. Il est donc important de l’obliger à prendre position contre le réchauffement climatique, soit en démontrant au public le décalage entre sa raison sociale et son action. Soit en l’isolant sur ce terrain, afin de l’obliger à s’engager plus fortement que les autres pour rompre cet isolement. L’Europe au niveau de la Commission, mais aussi de son Parlement est un lieu important de lobbying sur les questions climatiques, ces dernières étant étroitement liées aux questions énergétiques. En cela la chambre de commerce des Etats-Unis, auprès de l’Union Européenne, l’AMCHAM EU, représente les intérêts de quelque 140 entreprises américaines. Parmi celles-ci, beaucoup d’entreprises dont les activités participent au réchauffement climatique (rejets de gaz à effet de serre). Citons notamment : EXXONMobil Petroleum & Chemical, General Motors Europe, The Boeing Company, Chevron Corporation, DaimlerChrysler, etc. L’AMCHAM EU comprend une Commission Environnement dédiée à l’évaluation et l’influence des politiques européennes. Or en défendant la position de ses membres, l’AMCHAM EU défend implicitement les entreprises adhérentes rétives aux mesures prises pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce réseau particulièrement efficace doit être une source d’inspiration pour les acteurs du lobbying européen qui lutte contre le réchauffement climatique. Il s’agit donc de comprendre ces méthodes afin d’une part mieux les contrer, et d’autre part s’en inspirer afin d’être tout autant efficace dans ce domaine. Cette question semble centrale dans la politique française internationale, comme semble l’avoir laissé entendre le président Nicolas Sarkozy, aussi la France doit-elle continuer à faire entendre sa voix comme l’a déjà fait auparavant avec Jacques Chirac. Le Grenelle de l’environnement est l’occasion de proposer des mesures concrètes comme une fiscalité incitative pour la défense de l’environnement. Puisque le secrétaire d’Etat aux affaires européennes Jean-Pierre Jouyet a décidé d’être présent deux jours par semaine à Bruxelles pour défendre les intérêts de la France, il doit se montrer particulièrement réceptif à ce sujet avec l’aide du « Grand » ministère de l’Environnement dont s’est doté la France afin d’envoyer un signal aux français, mais aussi à ses partenaires européens. SOMMAIRE 1. Evolution des Négateurs du Changement Climatique 1.1 L’identification des négateurs – approche cartographique 1.2 Le recul des négateurs – perspective historique 1.3 Le discours des négateurs - Tentative de décryptage 1.4 Le recul des négateurs : revirement ou choix tactique ? 2. Pratiques de Lobbying 2.1 Le Lobbying exercé à Bruxelles 2.2 Le lobbying à Bruxelles en matière d’environnement 2.3 Focus sur les pratiques de l’AMCHAM EU 3. Influence : Inciter un géant à prendre position 3.1 Le rôle des fondations US 3.2 Focus sur la Fondation Bill Gates 3.3 La mise en lumière des contradictions de la fondation Bill Gates 3.4 Recommandations pour inciter BMGF à prendre position 3.5 Vers une autre piste 3.6 La France doit donner l’exemple 3.7 Contraindre les pays comme la Chine à lutter 4. Annexes 4.1 Panorama des Fondations les plus importantes 4.2 Composition du Board de la Fondation Bill Gates 4.3 Les 15 principes « déontologiques » de la fondation 4.4 Article du L.A. Times 4.5 Le Position Paper de l’AMCHAM |