Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo voit un lien entre la météo grise de l'été et le réchauffement climatique et il a déclaré que les pluies du mois d'août renforçaient sa détermination à agir.
"Notre planète est vraiment sens dessus-dessous. Il suffit de regarder l'été pourri que nous avons eu et c'est pour cela qu'il est urgent d'agir", a-t-il dit à la presse lors d'une visite au centre national de Météo France, à Toulouse.
"Il faut agir. Nous n'avons plus le choix et c'est là tout l'objectif du prochain 'Grenelle de l'environnement'", a ajouté le ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables, dans une allusion à la réunion qu'il doit tenir à la rentrée avec diverses organisations écologistes.
Jean-Louis Borloo, qui a passé près de deux heures à Météo France, s'est dit éclairé.
"Notre planète se réchauffe et elle se réchauffe de plus en plus vite. Nous allons vers des extrêmes météorologiques. Il est donc temps de réagir et de prendre des mesures aux niveaux nationaux, européens et internationaux pour ne plus foncer vers ce mur. C'est tout l'enjeu du 'Grenelle de l'Environnement', a-t-il estimé.
Pour lui, une absence de décision menacerait l'économie toute entière. "La prévision météorologique n'est plus un luxe, c'est une nécessité économique pour tous", a-t-il dit.
Le responsable des recherches de Météo France, Alain Joly, estime qu'un euro investi dans les prévisions météorologiques permet d'épargner sept euros pour l'économie.
A propos du "Grenelle de l'environnement", Jean-Louis Borloo a annoncé des résultats pour début octobre.
"C'est possible de remporter ce défi. Cette victoire, ce sera beaucoup de bonheur en plus pour tous, avec c'est vrai un peu plus d'efforts aussi. Nous allons faire cela dans la joie, le bonheur et le confort", a-t-il assuré.
Se refusant à entrer dans le détail des mesures concrètes qu'il envisage, il a précisé que les discussions porteraient sur la bio-diversité, l'habitat - "une véritable passoire énergétique" selon lui - l'énergie ou les transports.
Il n'a pas donné davantage de détails sur le budget dont il disposerait, jugeant ce point secondaire. "Il y a les budgets, mais il y a aussi les incitations, la communication, la persuasion", a-t-il dit
"Ce sera à nous, citoyens, d'acheter différemment par exemple. Est-il indispensable d'acheter du jetable en permanence ? Je dis non".