Cinq organisations non gouvernementales de défense de droits de l'homme de la province du Katanga dénoncent « une précipitation du tribunal militaire de la garnison de Kipushi» dans le procès qui oppose le ministère public à l'ancien chef de guerre Kyungu Mutanga, alias Gédéon.
Elles ont exprimé leurs inquiétudes dans un communiqué conjoint, rapporte radiookapi.net. A l'issue de la séance de mardi, le tribunal militaire de garnison de Kipushi a renvoyé la prochaine audience du procès Gédéon au 21 août 2007. Dans un communiqué signé au lendemain de cette décision, ces Ongs estiment que le délai laissé aux parties n'est pas suffisant.
D'après ces organisations, il y a risque que les témoins ne puissent avoir le temps de se présenter. Un délai minimal dans une telle affaire serait d'un mois au lieu de deux semaines, ajoutent-elles. Timothée Mbuya, vice-président de l'Association Africaine de Défense des droits de l'Homme section du Katanga (ASADHO) explique : «Les Ong trouvent qu'il y a effectivement de la précipitation parce que le tribunal militaire de garnison de Kipushi n'a pas accédé aux demandes des parties alors qu'elles ont sollicité un temps raisonnable pour pouvoir se reconstituer et reconstituer les preuves, ainsi que les témoignages... ».
Autant les Ong de droits de l'homme nationales et internationales ont salué l'organisation de ce procès, autant elles souhaitent que les normes en matière de procédure pénale soient respectées, a-t-il ajouté.