Les crises aiguës de manque de nourriture au Lesotho, au Mozambique, au Swaziland et au Zimbabwe, constituent un phénomène dont les causes principales sont à chercher au niveau du réchauffement planétaire, a affirmé vendredi le vice-ministre sud-africain des affaires étrangères, Aziz Pahad.
Le Swaziland fait face à sa pire récolte, mettant 400 000 personnes dans une situation déjà rendue précaire par les taux d’infection du VIH et la vulnérabilité des jeunes orphelins. Le Lesotho a enregistré sa pire sécheresse depuis plus de 30 ans, avec 500 000 personnes vivant dans les zones rurales menacées de famine. S’exprimant devant la presse à Pretoria, la capitale sud-africaine, Pahad a cité les Nations Unies, qui avaient indiqué que la production de maïs, la principale denrée de consommation du pays, avait chuté de moitié, comparée à 2006. « Cette situation provoque des déficits susceptibles d’être aggravés par la baisse de la production céréalière dans certaines parties de l’Afrique du Sud, ayant enregistré de faibles précipitations cette année, qui approvisionnent environ 70 pour cent de la consommation du Lesotho en céréale. Pahad a également ajouté que l’Afrique australe n’a pas encore pris conscience du réchauffement climatique et des mesures péremptoires devraient être prises afin d’éviter d’éventuelles crises. Il a laissé entendre que l’Afrique du Sud pense qu’il est nécessaire de parvenir à accord global au sein de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), qui aborde la question du changement climatique sous tous ses aspects. |